Impact de la rémunération mixte sur les médecins spécialistes du Québec

Ce mémoire porte sur la rémunération mixte des médecins spécialistes du Québec introduite en septembre 1999. Celle-ci comprend un per diem (ou demi per diem) et une rémunération partielle à l'acte. À l'aide de de données de type panel sur les médecins pour la période de 1996-2002 (avant et...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Dumont, Étienne
Other Authors: Shearer, Bruce
Format: Dissertation
Language:French
Published: Université Laval 2006
Subjects:
Online Access:http://hdl.handle.net/20.500.11794/18241
Description
Summary:Ce mémoire porte sur la rémunération mixte des médecins spécialistes du Québec introduite en septembre 1999. Celle-ci comprend un per diem (ou demi per diem) et une rémunération partielle à l'acte. À l'aide de de données de type panel sur les médecins pour la période de 1996-2002 (avant et après la réforme), nous avons analysé le comportement des médecins qui ont adhéré à ce nouveau mode de rétribution. Les données sont issues de la Régie de l'assurance-maladie du Québec et du Collège des médecins du Québec. L'approche de différence en différences a servi à contrôler le biais de sélection. Cette méthode consite à comparer un groupe traitement et un groupe témoin avant et après l'introduction de la rémunération mixte. Le groupe traitement est constitué des médecins recevant une partie de leur rétribution à la rémunération mixte en 2001 et 2002 et le groupe témoin est formé des médecins dont les revenus proviennent exclusivement de la rémunération à l'acte. Nous avons utilisé les moindres carrés ordinaires à effet aléatoire et à effet fixe et en présence d'observations censurées le tobit à effet aléatoire pour réaliser nos estimations. La rémunération mixte n'aurait pas fait diminuer les heures cliniques et les heures au travail. Elle aurait engendré deux substitutions. D'une part, les médecins ont substitué des heures en cabinet privé par des heures en établissement. D'autre part, les médecins ont augmenté les heures d'enseignement aux dépens des heures de recherche. La rémunération aurait fait augmenter les revenus des médecins de 7%. Le volume des actes facturables à la rémunération mixte et le nombre de patients ont diminué de 24% et de 22%. Ces baisses indiquent que la rémunération mixte n'aurait pas aidé à diminuer les listes d'attente. Cependant, nos résultats semblent confirmer une hausse dans la qualité des actes pratiqués, du moins lorsque celle-ci est mesurée en termes du temps moyen consacré à chaque acte clinique. En outre, ces baisses peuvent se traduire par une réduction de la demande induite par les médecins, bien que nous ne disposions pas de moyens pour valider cette affirmation. L'étude de Dubé a obtenu des résultats similaires en utilisant les omnipraticiens comme groupe témoin.