Summary: | Le maintien de l'équilibre orthostatique est une activité motrice primordiale parce qu'elle permet de préserver l'autonomie de chaque individu. Les études présentées dans cette thèse traitent comment diverses contraintes influencent les mécanismes de contrôle impliqués lors du maintien de l'équilibre en station debout. Cette thèse a donc pour objectifs de vérifier : (1) Les effets de la fatigue de certains muscles impliqués dans le contrôle du maintien orthostatique. (2) Les effets d'une douleur expérimentale sur les mécanismes de régulation de l'équilibre orthostatique. (3) Les effets d'une perturbation externe pouvant causer une perte d'équilibre.(4) La validité d'un modèle mathématique démontrant l'importance d'une troisième variable nécessaire pour prédire la stabilité en station debout : le temps de développement du moment de force aux chevilles.En conclusion, cette thèse permet d'éclaircir l'implication des mécanismes adaptatifs du système nerveux dans différents contextes. === Premièrement, le système nerveux s'adapteraient à la fatigue des triceps suraux en augmentant la fréquence des ajustements posturaux afin d'éviter des déplacements plus excentriques du centre de masse du corps ou en augmentant les propriétés mécaniques des articulations (i.e. la rigidité). Deuxièmement, une stimulation des nocicepteurs altère principalement les processus sensori-moteurs du système de contrôle postural. La détérioration de la stabilité est fonction de la localisation et de l'intensité de la stimulation douloureuse. La perception de la douleur nécessite des ressources attentionnelles qui ne nuisent pas au contrôle du maintien de l'équilibre en station debout. Troisièmement, l'incertitude reliée à l'avènement probable d'une perturbation provoque une altération des processus de contrôle du maintien de l'équilibre dans les situations sans perturbation et avec perturbation. Quatrièmement, le temps de développement du moment === de force aux chevilles contraint la capacité d'une personne à retrouver l'équilibre en station debout suite à une déstabilisation vers l'avant. En ajoutant cette variable à un modèle mathématique, celui-ci permet de prédire 73.3 % des chutes et 73.3 % des stabilisations observées expérimentalement.
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