Identités, mémoires et constructions nationales; la commémoration extérieure à Québec, 1889-2001
Cette thèse a pour but de montrer les enjeux identitaires du processus commémoratif. Elle pose comme hypothèse que ce processus est un acte conscient de pouvoir qui a recours au passé pour intervenir sur la mémoire et l'identité des collectivités actuelles et leur devenir; le résultat n'es...
Main Author: | |
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Other Authors: | |
Format: | Doctoral Thesis |
Language: | French French |
Published: |
Université Laval
2003
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Subjects: | |
Online Access: | http://hdl.handle.net/20.500.11794/17803 http://hdl.handle.net/20.500.11794/17803 |
Summary: | Cette thèse a pour but de montrer les enjeux identitaires du processus commémoratif. Elle pose comme hypothèse que ce processus est un acte conscient de pouvoir qui a recours au passé pour intervenir sur la mémoire et l'identité des collectivités actuelles et leur devenir; le résultat n'est pas toujours conforme aux aspirations initiales. Elle s'inscrit dans un cadre spatio-temporel particulier, celui de la ville de Québec entre 1889 et 2001. Les objets commémoratifs considérés (plaques, monuments et statues) sont ceux déjà répertoriés dans l'inventaire de la Commission de la capitale nationale du Québec de même que la mise à jour réalisée pour ceux installés après 1998. Ils sont au nombre de 355 et s'échelonnent entre 1683 et 2001. La méthodologie utilisée est diversifiée. D'une part, l'analyse générale de tous les objets commémoratifs requiert une quantification des données. Cette analyse, très instructive quant à certains aspects (poids relatifs des divers intervenants, des régimes politiques commémorés), permet peu de comprendre les motivations, les enjeux, les points de tension, les processus, qui mènent à la réalisation de projets commémoratifs. Aussi, des études de cas (les monuments dédiés à Duplessis et à De Gaulle et l'ensemble commémoratif de l'Hôpital-Général de Québec) s'avèrent-elles nécessaires pour mieux cerner la volonté de construction d'une identité nationale et les contestations pouvant naître des actes commémoratifs. La démarche devient alors qualitative, trouvant assise sur des sources telles la correspondance, les lois, les mémorandums d'organismes gouvernementaux, les procès verbaux, des rapports, des politiques commémoratives et des articles de journaux. La thèse vise à expliciter l'un des aspects de la construction identitaire. L'une des contributions de la présente étude est d'illustrer, au moyen d'études de cas la volonté politique de mettre de l'avant une certaine identité à travers la commémoration. Elle apporte aussi un éclairage particulier sur l'identité en construction ; la lecture qui en est faite découle du paysage. D'autre part, elle permet d'explorer plus en profondeur la contestation et les arguments évoqués freinant l'installation dans les mémoires d'une oeuvre commémorative. Par ailleurs, l'étude présente une analyse générale du paysage de la commémoration de Québec, ce qui permet une compréhension plus globale du phénomène et fournit de nouvelles données sur le sujet. Elle jette également un éclairage sur les processus de pénétration de la mémoire et les volontés de la modeler selon les enjeux sociaux et politiques. === Cette thèse a pour but de montrer les enjeux identitaires du processus commémoratif. Elle pose comme hypothèse que ce processus est un acte conscient de pouvoir qui a recours au passé pour intervenir sur la mémoire et l'identité des collectivités actuelles et leur devenir; le résultat n'est pas toujours conforme aux aspirations initiales. Elle s'inscrit dans un cadre spatio-temporel particulier, celui de la ville de Québec entre 1889 et 2001. Les objets commémoratifs considérés (plaques, monuments et statues) sont ceux déjà répertoriés dans l'inventaire de la Commission de la capitale nationale du Québec de même que la mise à jour réalisée pour ceux installés après 1998. Ils sont au nombre de 355 et s'échelonnent entre 1683 et 2001. La méthodologie utilisée est diversifiée. D'une part, l'analyse générale de tous les objets commémoratifs requiert une quantification des données. Cette analyse, très instructive quant à certains aspects (poids relatifs des divers intervenants, des régimes politiques commémorés), permet peu de comprendre les motivations, les enjeux, les points de tension, les processus, qui mènent à la réalisation de projets commémoratifs. Aussi, des études de cas (les monuments dédiés à Duplessis et à De Gaulle et l'ensemble commémoratif de l'Hôpital-Général de Québec) s'avèrent-elles nécessaires pour mieux cerner la volonté de construction d'une identité nationale et les contestations pouvant naître des actes commémoratifs. La démarche devient alors qualitative, trouvant assise sur des sources telles la correspondance, les lois, les mémorandums d'organismes gouvernementaux, les procès verbaux, des rapports, des politiques commémoratives et des articles de journaux. La thèse vise à expliciter l'un des aspects de la construction identitaire. L'une des contributions de la présente étude est d'illustrer, au moyen d'études de cas la volonté politique de mettre de l'avant une certaine identité à travers la commémoration. Elle apporte aussi un éclairage particulier sur l'identité en construction ; la lecture qui en est faite découle du paysage. D'autre part, elle permet d'explorer plus en profondeur la contestation et les arguments évoqués freinant l'installation dans les mémoires d'une oeuvre commémorative. Par ailleurs, l'étude présente une analyse générale du paysage de la commémoration de Québec, ce qui permet une compréhension plus globale du phénomène et fournit de nouvelles données sur le sujet. Elle jette également un éclairage sur les processus de pénétration de la mémoire et les volontés de la modeler selon les enjeux sociaux et politiques. |
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