Strat??gies de reproduction des femelles du kangourou g??ant (Macropus giganteus)
R??sum?? : La reproduction entra??ne des d??penses ??nerg??tiques importantes chez les femelles mammif??res. Ces d??penses sont suppos??es diminuer l'??nergie disponible pour d'autres traits positivement corr??l??s ?? l'aptitude ph??notypique et augmenter les besoins d'alimentati...
Main Author: | |
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Other Authors: | |
Language: | French |
Published: |
Universit?? de Sherbrooke
2014
|
Subjects: | |
Online Access: | http://savoirs.usherbrooke.ca/handle/11143/87 |
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ndltd-LACETR-oai-collectionscanada.gc.ca-QSHERU.3-87 |
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Cost of reproduction Environmental effects Experimental manipulation Foraging behaviour Individual heterogeneity Life-history theory Sex allocation Trade-offs |
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Cost of reproduction Environmental effects Experimental manipulation Foraging behaviour Individual heterogeneity Life-history theory Sex allocation Trade-offs G??lin, Uriel Strat??gies de reproduction des femelles du kangourou g??ant (Macropus giganteus) |
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R??sum?? : La reproduction entra??ne des d??penses ??nerg??tiques importantes chez les femelles mammif??res. Ces d??penses sont suppos??es diminuer l'??nergie disponible pour d'autres traits positivement corr??l??s ?? l'aptitude ph??notypique et augmenter les besoins d'alimentation. Toutefois, des diff??rences individuelles dans la capacit?? d'acquisition et d'allocation peuvent masquer l'impact n??gatif de l'effort reproducteur. La manipulation exp??rimentale de l'effort reproducteur et le contr??le statistique des effets individuels sont deux approches puissantes et compl??mentaires mises en ??uvre dans le cadre de mon ??tude afin de contr??ler pour l'h??t??rog??n??it?? individuelle. Elles ont permis de montrer clairement un co??t de la reproduction chez le kangourou gris de l'Est (Macropus giganteus). Dans un premier temps, nous avons trouv?? que le co??t de la reproduction affectait le montant d'??nergie allou?? ?? certaines fonctions somatiques (CHAPITRE I). L'effort reproducteur diminuait le gain de masse et la croissance des jambes pour des intervalles de capture sup??rieurs ?? deux ans. Chez les femelles non manipul??es, un effet n??gatif sur le gain de masse ??tait aussi observable pour un intervalle inf??rieur ?? 3 ans. ?? l'??chelle de deux ??v??nements successifs de reproduction, le gain de masse et dans une moindre mesure la croissance des bras, mais non des jambes diminuaient avec un effort reproducteur plus important ?? la pr??c??dente reproduction. Ensuite, nous avons d??montr?? qu'il y avait un co??t de la reproduction en terme de futur succ??s reproducteur (CHAPITRE II). Les individus dont l'effort reproducteur avait ??t?? diminu?? exp??rimentalement produisaient davantage de jeunes qui survivaient au stade 'LPY', ??g??s approximativement de 7 mois, que les femelles contr??les. Ils diminuaient ??galement davantage leur taux de reproduction en allongeant l'intervalle entre les naissances, mais la survie au sevrage n'??tait pas affect??e. Le CHAPITRE III montre que les femelles adaptaient leur comportement alimentaire en fonction de leur statut reproducteur. En comparaison avec les individus manipul??s ou ayant perdu leur jeune, les femelles allaitantes augmentaient leur temps pass?? ?? s'alimenter durant la journ??e, l'intensit?? de leurs bouch??es et de leur mastication sans impliquer de compromis avec la vigilance. Nous avons aussi d??couvert que la survie au sevrage du jeune pr??c??dent menait ?? une augmentation du taux de bouch??es pour l'ann??e en cours.
Les CHAPITRES I et II ont mis en ??vidence l'effet non n??gligeable des diff??rences individuelles sur la d??tection des co??ts de la reproduction. En effet, en l'absence de manipulation exp??rimentale ou de contr??le statistique, aucun compromis n'??tait d??tect?? autant en terme de croissance que de prochaine reproduction. Au contraire, des corr??lations positives entre l'effort reproducteur et les autres traits ont ??t?? trouv??es. Le CHAPITRE I sugg??rait notamment que cette variabilit?? du succ??s reproducteur ??tait li??e ?? l'h??t??rog??n??it?? individuelle dans le gain de masse maternelle qui augmentait la survie du jeune. Dans le CHAPITRE II, une corr??lation positive entre les probabilit??s d'avoir un 'LPY' lors de deux ??v??nements successifs de reproduction sugg??rait que certaines femelles ??taient capables de mener ?? bien ou non leur reproduction, mais cela ind??pendamment de l'effort reproducteur pr??c??dent. Enfin dans le dernier CHAPITRE (III), l'effet al??atoire ??tait significatif dans l'analyse de diff??rents comportements d'alimentation, ce qui pourrait ??tre li?? aux diff??rences de gain de masse des femelles pr??sent??es dans le CHAPITRE I.
Certaines contraintes individuelles affectant le co??t de la reproduction ont ??t?? identifi??es. La masse et la condition corporelle augmentaient le succ??s reproducteur et diminuaient l'intervalle entre deux naissances successives (CHAPITRES I et II), mais contrairement ?? de pr??c??dentes ??tudes le comportement d'alimentation des femelles n'??tait pas affect?? par leur masse (CHAPITRE III). L'??ge des individus avait ??galement une influence. Les jeunes femelles croissaient davantage, avaient aussi une prise alimentaire plus importante et subissaient un co??t de reproduction sup??rieur. Ce dernier se traduisait par un taux d'??chec plus ??lev?? ?? la reproduction suivante si les jeunes femelles avaient eu un jeune l'ann??e pr??c??dente (CHAPITRES I, II et III).
Des contraintes environnementales fortes influen??aient la reproduction des femelles. La croissance, le succ??s reproducteur, l'intervalle entre les naissances et les comportements d'alimentation variaient suivant le site et l'ann??e d'??tude. Le site du Promontory et l'ann??e 2011 apparaissaient particuli??rement limitants. En effet en 2011, le gain de masse et le succ??s reproducteur ont diminu?? et l'intervalle de naissance et la prise de nourriture pour les femelles allaitantes ont augment?? (CHAPITRE I,II et III).
Nous cherchions ??galement ?? mettre au jour une allocation diff??rentielle des m??res suivant le sexe de leur jeune. Si le co??t sup??rieur d'avoir un m??le par rapport ?? une femelle ??tait ??vident quant aux taux de bouch??es (CHAPITRE III), il s'est av??r?? plus difficile ?? d??tecter sur d'autres traits. ?? Anglesea, les jeunes m??res avaient moins de probabilit?? d'avoir un jeune qui atteigne le stade 'LPY' apr??s avoir eu un fils qu'une fille (CHAPITRE II). Toutefois, des r??sultats contraires ?? nos attentes ont ??t?? trouv??s, du moins au premier abord, sur la croissance et le succ??s reproducteur subs??quent. Ainsi, les femelles qui avaient eu une fille perdaient davantage de masse (CHAPITRE I) et avaient g??n??ralement une probabilit?? moindre de produire un jeune qui atteigne le stade 'LPY' ou qui soit sevr?? par la suite (CHAPITRE II). En revanche, l'intervalle de naissance n'??tait pas diff??rent suivant le sexe du jeune alors qu'il ??tait fortement affect?? par le co??t de la reproduction d??montr?? gr??ce ?? la manipulation, invoquant une autre explication qu'un co??t sup??rieur des filles par rapport aux fils. En effet, les femelles qui ??taient en mauvaise condition corporelle gagnaient de la masse quand elles produisaient une fille, mais pas un fils (CHAPITRE I). De surcro??t, les jeunes m??res avaient moins de chances de sevrer un jeune ?? l'??v??nement de reproduction suivant si elles avaient eu un fils plut??t qu'une fille, et le succ??s reproducteur des m??res des fils n'??tait plus diff??rent de celui des m??res des filles dans les ann??es plus difficiles (CHAPITRE II). Enfin, les m??res des fils augmentaient la quantit?? de nourriture ing??r??e si elles avaient sevr?? un jeune l'ann??e pr??c??dente, mais les m??res des filles la diminuaient. Ces diff??rents r??sultats sugg??raient fortement qu'un ajustement du sexe-ratio ??tait utilis?? quand les ressources individuelles ou environnementales contraignaient davantage la reproduction.
En conclusion, pour limiter le d??calage entre les besoins ??nerg??tiques et la disponibilit?? en nourriture, les femelles chez le kangourou gris de l'Est pourraient modifier l'allocation de leurs ressources ?? la reproduction en reportant la prochaine mise bas et en produisant un jeune du sexe le moins co??teux en accord avec les contraintes individuelles et environnementales. Ces r??sultats soulignent l'importance d'??tudes avec un suivi individuel sur plusieurs ann??es afin de pouvoir comprendre la variabilit?? des strat??gies de reproduction et leurs cons??quences sur la dynamique des populations. // Abstract : Reproduction in living beings, particularly in female mammals that produce milk, is costly, potentially involving trade-offs with life-history traits if resources are limited and an increase in foraging effort. Individual differences may, however, hide the negative effects of this cost on life-history traits. I used two powerful and complementary approaches, to deal with individual heterogeneity: experimental manipulation of reproductive effort and statistical control of individual effect. Using both approaches, I investigated the effect of presence, size and sex of young on growth, subsequent reproduction and individual foraging behaviours of females. I used data of tagged free-ranging eastern grey kangaroos (Macropus giganteus) collected over six years at five study sites in Victoria, Australia. There was a clear cost of reproduction. Reproductive effort decreased mass gain and limb growth for inter-capture intervals greater than two years. Over two successive reproductive events, mass gain and arm growth were reduced but leg growth was independent of reproductive effort (CHAPTER II).In addition, survival to Large Pouch Young ('LPY') stage, about 7 months of age, was higher and birth rate lower in manipulated compared to control females but survival to weaning was not affected (CHAPTER III). CHAPTER IV shows that lactating females cope with current reproductive costs by increasing ivtime spent foraging as well as bite and chewing rates without decreasing vigilance comparedto non lactating ones. Bite rate was also greater for females that weaned a young at the previous reproductive event. My study supports reproductive cost hypothesis while showing substantial individual differences. To limit mismatch between energetic needs and resource availability, females of eastern grey kangaroo could modify resource allocation to reproduction by delaying birth date of subsequent young and producing the less costly sex according to individual and environmental constrains. My thesis shows the importance of experimental approach and individual monitoring over multiple years to understand the diversity of reproductive strategies and their consequences in evolutionary ecology and population dynamic. |
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Festa-Bianchet, Marco |
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Festa-Bianchet, Marco G??lin, Uriel |
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La manipulation exp??rimentale de l'effort reproducteur et le contr??le statistique des effets individuels sont deux approches puissantes et compl??mentaires mises en ??uvre dans le cadre de mon ??tude afin de contr??ler pour l'h??t??rog??n??it?? individuelle. Elles ont permis de montrer clairement un co??t de la reproduction chez le kangourou gris de l'Est (Macropus giganteus). Dans un premier temps, nous avons trouv?? que le co??t de la reproduction affectait le montant d'??nergie allou?? ?? certaines fonctions somatiques (CHAPITRE I). L'effort reproducteur diminuait le gain de masse et la croissance des jambes pour des intervalles de capture sup??rieurs ?? deux ans. Chez les femelles non manipul??es, un effet n??gatif sur le gain de masse ??tait aussi observable pour un intervalle inf??rieur ?? 3 ans. ?? l'??chelle de deux ??v??nements successifs de reproduction, le gain de masse et dans une moindre mesure la croissance des bras, mais non des jambes diminuaient avec un effort reproducteur plus important ?? la pr??c??dente reproduction. Ensuite, nous avons d??montr?? qu'il y avait un co??t de la reproduction en terme de futur succ??s reproducteur (CHAPITRE II). Les individus dont l'effort reproducteur avait ??t?? diminu?? exp??rimentalement produisaient davantage de jeunes qui survivaient au stade 'LPY', ??g??s approximativement de 7 mois, que les femelles contr??les. Ils diminuaient ??galement davantage leur taux de reproduction en allongeant l'intervalle entre les naissances, mais la survie au sevrage n'??tait pas affect??e. Le CHAPITRE III montre que les femelles adaptaient leur comportement alimentaire en fonction de leur statut reproducteur. En comparaison avec les individus manipul??s ou ayant perdu leur jeune, les femelles allaitantes augmentaient leur temps pass?? ?? s'alimenter durant la journ??e, l'intensit?? de leurs bouch??es et de leur mastication sans impliquer de compromis avec la vigilance. Nous avons aussi d??couvert que la survie au sevrage du jeune pr??c??dent menait ?? une augmentation du taux de bouch??es pour l'ann??e en cours. Les CHAPITRES I et II ont mis en ??vidence l'effet non n??gligeable des diff??rences individuelles sur la d??tection des co??ts de la reproduction. En effet, en l'absence de manipulation exp??rimentale ou de contr??le statistique, aucun compromis n'??tait d??tect?? autant en terme de croissance que de prochaine reproduction. Au contraire, des corr??lations positives entre l'effort reproducteur et les autres traits ont ??t?? trouv??es. Le CHAPITRE I sugg??rait notamment que cette variabilit?? du succ??s reproducteur ??tait li??e ?? l'h??t??rog??n??it?? individuelle dans le gain de masse maternelle qui augmentait la survie du jeune. Dans le CHAPITRE II, une corr??lation positive entre les probabilit??s d'avoir un 'LPY' lors de deux ??v??nements successifs de reproduction sugg??rait que certaines femelles ??taient capables de mener ?? bien ou non leur reproduction, mais cela ind??pendamment de l'effort reproducteur pr??c??dent. Enfin dans le dernier CHAPITRE (III), l'effet al??atoire ??tait significatif dans l'analyse de diff??rents comportements d'alimentation, ce qui pourrait ??tre li?? aux diff??rences de gain de masse des femelles pr??sent??es dans le CHAPITRE I. Certaines contraintes individuelles affectant le co??t de la reproduction ont ??t?? identifi??es. La masse et la condition corporelle augmentaient le succ??s reproducteur et diminuaient l'intervalle entre deux naissances successives (CHAPITRES I et II), mais contrairement ?? de pr??c??dentes ??tudes le comportement d'alimentation des femelles n'??tait pas affect?? par leur masse (CHAPITRE III). L'??ge des individus avait ??galement une influence. Les jeunes femelles croissaient davantage, avaient aussi une prise alimentaire plus importante et subissaient un co??t de reproduction sup??rieur. Ce dernier se traduisait par un taux d'??chec plus ??lev?? ?? la reproduction suivante si les jeunes femelles avaient eu un jeune l'ann??e pr??c??dente (CHAPITRES I, II et III). Des contraintes environnementales fortes influen??aient la reproduction des femelles. La croissance, le succ??s reproducteur, l'intervalle entre les naissances et les comportements d'alimentation variaient suivant le site et l'ann??e d'??tude. Le site du Promontory et l'ann??e 2011 apparaissaient particuli??rement limitants. En effet en 2011, le gain de masse et le succ??s reproducteur ont diminu?? et l'intervalle de naissance et la prise de nourriture pour les femelles allaitantes ont augment?? (CHAPITRE I,II et III). Nous cherchions ??galement ?? mettre au jour une allocation diff??rentielle des m??res suivant le sexe de leur jeune. Si le co??t sup??rieur d'avoir un m??le par rapport ?? une femelle ??tait ??vident quant aux taux de bouch??es (CHAPITRE III), il s'est av??r?? plus difficile ?? d??tecter sur d'autres traits. ?? Anglesea, les jeunes m??res avaient moins de probabilit?? d'avoir un jeune qui atteigne le stade 'LPY' apr??s avoir eu un fils qu'une fille (CHAPITRE II). Toutefois, des r??sultats contraires ?? nos attentes ont ??t?? trouv??s, du moins au premier abord, sur la croissance et le succ??s reproducteur subs??quent. Ainsi, les femelles qui avaient eu une fille perdaient davantage de masse (CHAPITRE I) et avaient g??n??ralement une probabilit?? moindre de produire un jeune qui atteigne le stade 'LPY' ou qui soit sevr?? par la suite (CHAPITRE II). En revanche, l'intervalle de naissance n'??tait pas diff??rent suivant le sexe du jeune alors qu'il ??tait fortement affect?? par le co??t de la reproduction d??montr?? gr??ce ?? la manipulation, invoquant une autre explication qu'un co??t sup??rieur des filles par rapport aux fils. En effet, les femelles qui ??taient en mauvaise condition corporelle gagnaient de la masse quand elles produisaient une fille, mais pas un fils (CHAPITRE I). De surcro??t, les jeunes m??res avaient moins de chances de sevrer un jeune ?? l'??v??nement de reproduction suivant si elles avaient eu un fils plut??t qu'une fille, et le succ??s reproducteur des m??res des fils n'??tait plus diff??rent de celui des m??res des filles dans les ann??es plus difficiles (CHAPITRE II). Enfin, les m??res des fils augmentaient la quantit?? de nourriture ing??r??e si elles avaient sevr?? un jeune l'ann??e pr??c??dente, mais les m??res des filles la diminuaient. Ces diff??rents r??sultats sugg??raient fortement qu'un ajustement du sexe-ratio ??tait utilis?? quand les ressources individuelles ou environnementales contraignaient davantage la reproduction. En conclusion, pour limiter le d??calage entre les besoins ??nerg??tiques et la disponibilit?? en nourriture, les femelles chez le kangourou gris de l'Est pourraient modifier l'allocation de leurs ressources ?? la reproduction en reportant la prochaine mise bas et en produisant un jeune du sexe le moins co??teux en accord avec les contraintes individuelles et environnementales. Ces r??sultats soulignent l'importance d'??tudes avec un suivi individuel sur plusieurs ann??es afin de pouvoir comprendre la variabilit?? des strat??gies de reproduction et leurs cons??quences sur la dynamique des populations. // Abstract : Reproduction in living beings, particularly in female mammals that produce milk, is costly, potentially involving trade-offs with life-history traits if resources are limited and an increase in foraging effort. Individual differences may, however, hide the negative effects of this cost on life-history traits. I used two powerful and complementary approaches, to deal with individual heterogeneity: experimental manipulation of reproductive effort and statistical control of individual effect. Using both approaches, I investigated the effect of presence, size and sex of young on growth, subsequent reproduction and individual foraging behaviours of females. I used data of tagged free-ranging eastern grey kangaroos (Macropus giganteus) collected over six years at five study sites in Victoria, Australia. There was a clear cost of reproduction. Reproductive effort decreased mass gain and limb growth for inter-capture intervals greater than two years. Over two successive reproductive events, mass gain and arm growth were reduced but leg growth was independent of reproductive effort (CHAPTER II).In addition, survival to Large Pouch Young ('LPY') stage, about 7 months of age, was higher and birth rate lower in manipulated compared to control females but survival to weaning was not affected (CHAPTER III). CHAPTER IV shows that lactating females cope with current reproductive costs by increasing ivtime spent foraging as well as bite and chewing rates without decreasing vigilance comparedto non lactating ones. Bite rate was also greater for females that weaned a young at the previous reproductive event. My study supports reproductive cost hypothesis while showing substantial individual differences. To limit mismatch between energetic needs and resource availability, females of eastern grey kangaroo could modify resource allocation to reproduction by delaying birth date of subsequent young and producing the less costly sex according to individual and environmental constrains. My thesis shows the importance of experimental approach and individual monitoring over multiple years to understand the diversity of reproductive strategies and their consequences in evolutionary ecology and population dynamic. 2014-01-31T19:28:20Z 2014-01-31T19:28:20Z 2014 2014 Th??se http://savoirs.usherbrooke.ca/handle/11143/87 fre http://creativecommons.org/licenses/by-nd/2.5/ca/ ?? Uriel Gelin Attribution - Pas de Modification 2.5 Canada Universit?? de Sherbrooke |