Summary: | Après l’instauration de l’Organisation de Mise en Valeur du fleuve Sénégal (OMVS) en 1972, d’ambitieux projets d’aménagements hydroagricoles furent réalisés en réponse aux sécheresses consécutives et à une pression démographique accrue. Ces mutations, qui visaient l’intensification de la production agricole dans le bassin, auraient dû répondre aux besoins des populations locales, mais eurent comme corollaire le bouleversement des modes de subsistance traditionnels et du fragile équilibre séculaire s’étant instauré entre agriculteurs, pasteurs et pêcheurs. La mise au ban forcée d’un savoir ancestral et l’accroissement des inégalités socioéconomiques constituèrent rapidement un terreau fertile à la montée des tensions, qui culminèrent avec le conflit sénégalo-mauritanien de 1989. En réponse aux vives critiques reçues, l’OMVS tenta de pallier ces lacunes en adoptant une tangente participative au tournant des années 2000. Le présent mémoire s’intéresse à cette démarche inclusive et vise à identifier les impacts d’une telle approche sur les relations entre communautés riveraines.
|