Assimilation d'observations de débit et d'humidité du sol dans un modèle hydrologique distribué, application au bassin versant de la rivière des anglais
Les techniques d’assimilation de données permettent non seulement d’améliorer les simulations et prévisions d’un modèle par l’intégration d’observations, mais permettent aussi de porter un diagnostique sur le modèle et les observations. Peu de publications se sont intéressées à l’assimilation d’o...
Main Author: | |
---|---|
Format: | Others |
Published: |
École de technologie supérieure
2010
|
Online Access: | http://espace.etsmtl.ca/661/1/TRUDEL_M%C3%A9lanie.pdf http://espace.etsmtl.ca/661/2/TRUDEL_M%C3%A9lanie%2Dweb.pdf |
Summary: | Les techniques d’assimilation de données permettent non seulement d’améliorer les
simulations et prévisions d’un modèle par l’intégration d’observations, mais permettent aussi
de porter un diagnostique sur le modèle et les observations. Peu de publications se sont
intéressées à l’assimilation d’observations à un modèle hydrologique distribué à base
physique simulant autant les débits en rivière que l’humidité du sol. L’objectif de cette thèse
est donc d’évaluer l’impact de l’assimilation d’observations de débit et d’humidité du sol sur
les simulations du modèle hydrologique CATHY.
Un filtre d’ensemble de Kalman a été utilisé afin d’assimiler des observations de débit à
l’exutoire, débits en amont, humidité du sol à différentes profondeur (15 cm, 45 cm et 90 cm)
mesurées à l’aide de sondes (stations hydrométéorologiques) ainsi que des observations
d’humidité du sol en surface estimées à l’aide de la télédétection radar.
Une méthodologie permettant d’estimer l’humidité du sol en surface pour des sols nus ou de
faible végétation à l’aide d’images radar multipolarisations (ENVISAT-ASAR) et
polarimétriques (RADARSAT-2) a été développée. Une analyse de l’impact de la végétation
a également été effectuée. L’utilisation de données polarimétriques plutôt que
multipolarisation a permis d’améliorer l’estimation de l’humidité du sol pour les champs de
faible végétation.
La recherche a également permis de conclure que l’assimilation d’observations de débit à
l’exutoire améliore les simulations de débits en amont. Par contre, l’assimilation des
observations de débit (exutoire ou en amont) détériore les simulations d’humidité du sol.
L’assimilation des observations d’humidité du sol a mise en évidence la présence d’un biais
entre le modèle et les observations. L’élimination de ce biais devra faire l’objet de futures
recherches. L’assimilation des observations d’humidité du sol a tout de même permis de
constater que l’assimilation d’observations provenant d’une seule station a un impact
similaire sur les simulations d’humidité du sol que l’assimilation d’observations provenant de
cinq stations. De plus, elle a mise en évidence l’importance de la fréquence d’assimilation.
L’assimilation d’observations d’humidité du sol en surface (radar) à seulement deux
moments sur la période de 90 jours a eu très peu d’impact sur les simulations. Enfin,
l’assimilation d’observations d’humidité du sol en plus de celle de débit à l’exutoire améliore
les simulations de débits (exutoire et en amont) sans détériorer les simulations d’humidité du
sol. |
---|