Étude de l'évolution du couvert nival sur un bassin versant québécois comme indicateur de changements climatiques
L’impact des modifications d’accumulation, de durée et des propriétés du couvert neigeux au Québec est très varié et influe à la fois sur les risques d’avalanche, les charges de neige, les régimes thermiques des sols, l’industrie du ski, de l’agriculture, la production hydroélectrique, l’approvis...
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Format: | Others |
Published: |
École de technologie supérieure
2010
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Online Access: | http://espace.etsmtl.ca/260/1/COLADON_Antonin.pdf http://espace.etsmtl.ca/260/4/COLADON_Antonin%2Dweb.pdf |
Summary: | L’impact des modifications d’accumulation, de durée et des propriétés du couvert neigeux au
Québec est très varié et influe à la fois sur les risques d’avalanche, les charges de neige, les
régimes thermiques des sols, l’industrie du ski, de l’agriculture, la production hydroélectrique,
l’approvisionnement en eau potable ou la vie sauvage. En étant directement
influencée par les températures et les précipitations, la couverture de neige intègre les
modifications du climat et constitue également un indicateur efficace des changements
climatiques.
L’hydrologie ainsi que les processus d’accumulation et de fonte de neige ont été simulés sur
le bassin versant Gatineau avec l’aide du modèle hydrologique Hydrotel. L’extraction des
données météorologiques simulées par le Modèle Régional Canadien du Climat (MRCC) a
permis de simuler les différences de comportement de la neige entre 1961 et 2099. Une série
de métriques spatiales et temporelles a été développée pour analyser les caractéristiques
d’accumulation et de fonte de l’équivalent en eau de la neige (ÉEN) du manteau neigeux
ainsi que les dynamiques de couverture du territoire.
Les simulations prévoient un déficit non négligeable des apports annuels moyens et
maximums en ÉEN ainsi qu’un déclenchement de la fonte de plus en plus précoce à mesure
que la projection s’éloigne dans le temps. La couverture permanente est notablement réduite
en climat futur tandis que les durées de propagation et de disparition de la neige sur le
territoire augmentent. Les variabilités interannuelles des dates du maximum d’ÉEN, de
déclenchement de la fonte et de la disparition du couvert accroissent également. Les
disparités spatiales semblent aussi plus notables, en particulier pour les dynamiques
d’accumulation de la neige. Le suivi des modifications de la durée du couvert permanent ou
de la couverture moyenne en avril sont proposées pour une potentielle campagne d’étude des
changements climatiques sur cette région. L’utilisation d’un modèle plus précis est aussi
suggérée afin de détecter les régions à plus haute sensibilité aux modifications du climat en
fonction des caractéristiques de végétation entre autre. |
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