Analyse numérique des paramètres biomécaniques influençant la fonction de l’épaule atteinte d’arthropathie de rupture de coiffe

L’arthropathie de rupture de coiffe (ARC) est une pathologie de l’épaule caractérisée par une rupture massive et irréparable de la coiffe des rotateurs et un contact anormal entre la tête humérale et l’acromion. L’ARC est souvent associée à une pseudo-paralysie de l’épaule. Or, le fait que certains...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Lemieux, Pierre-Olivier
Format: Others
Published: École de technologie supérieure 2013
Online Access:http://espace.etsmtl.ca/1115/1/LEMIEUX_Pierre%2DOlivier.pdf
http://espace.etsmtl.ca/1115/2/LEMIEUX_Pierre%2DOlivier%2Dweb.pdf
Description
Summary:L’arthropathie de rupture de coiffe (ARC) est une pathologie de l’épaule caractérisée par une rupture massive et irréparable de la coiffe des rotateurs et un contact anormal entre la tête humérale et l’acromion. L’ARC est souvent associée à une pseudo-paralysie de l’épaule. Or, le fait que certains patients conservent malgré tout une épaule fonctionnelle reste inexpliqué. L’objectif de ce travail était d’analyser numériquement les paramètres biomécaniques influençant la fonction de l’épaule atteinte d’ARC. Les objectifs spécifiques étaient de montrer l’influence : (1) de la variation du déport médial de l’humérus proximal sur les forces déstabilisatrices à l’épaule intacte ; (2) du plan d’élévation et du coefficient de friction sur la « mécanique de l’ARC » et (3) des paramètres géométriques de la tête humérale sur la « mécanique de l’ARC » dans le contexte d’une hémiarthroplastie. L’étude #1 a évalué l’influence d’un déport médial minimum (0 mm), moyen (7 mm) et maximum (14 mm) sur les forces glénohumérales déstabilisatrices (transverse à la glène) à l’épaule intacte. L’étude #2 a évalué l’influence du plan d’élévation (frontal, scapulaire, sagittal) et de la friction de contact (coefficient de 0.15, 0.3 et 0.6) sur la « mécanique de l’ARC » (c.-à-d. longueur et force du deltoïde ; forces de contact (glène et acromion)). L’étude #3 a évalué l’influence d’un déport médial élevé (17 mm) jumelé à une tête humérale prothétique surdimensionnée (120%) sur la même « mécanique de l’ARC » qu’à l’étude #2. L’étude #1 a montré que le déport médial maximal (14 mm) diminue considérablement l’action déstabilisatrice du deltoïde sans affecter l’action stabilisatrice de la coiffe. Le modèle d’ARC de l’étude #2 a montré que le plan d’élévation influence la mécanique de l’ARC, mais que la condition de contact (friction) jumelée à une mécanique affaiblie du deltoïde sont plus susceptibles de mener à une piètre fonction. L’étude #3 a montré que de jumeler un déport médial élevé à une tête humérale prothétique surdimensionnée diminue la force de contact huméro-acromiale et augmente l’amplitude de mouvement de manière plus prononcée qu’une simple tête prothétique surdimensionnée. Le présent travail souligne le potentiel du logiciel AnyBody quant à l’étude de la sensibilité du système musculo-squelettique humain (sain et lésé) aux paramètres morphologiques. Ce travail amène aussi de nouvelles pistes de réflexion concernant les paramètres biomécaniques influençant l’épaule atteinte d’ARC. Finalement, ce travail propose une tête prothétique surdimensionnée avec déport médial élevé comme traitement alternatif de l’ARC sur de jeunes patients avec piètre fonction, laissant plus de marge pour une chirurgie de révision.