L'impact du soutien social sur l'état de stress post-traumatique à la suite d'un événement traumatique chez les policiers : une étude longitudinale
Les policiers, par la nature de leur travail, constituent une population à haut risque d'être exposée à des événements traumatiques (ÉT) et demeurent donc susceptibles de développer un état de stress post-traumatique (ÉSPT). Chez diverses populations victimes de trauma, le soutien social appara...
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Effet psychologique Policier Psychométrie Névrose post-traumatique Relations sociales Réseau social Québec (Province) Nadeau, Céline L'impact du soutien social sur l'état de stress post-traumatique à la suite d'un événement traumatique chez les policiers : une étude longitudinale |
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Les policiers, par la nature de leur travail, constituent une population à haut risque d'être exposée à des événements traumatiques (ÉT) et demeurent donc susceptibles de développer un état de stress post-traumatique (ÉSPT). Chez diverses populations victimes de trauma, le soutien social apparaît comme un prédicteur important à la modulation des symptômes d'ÉSPT. Malgré la portée significative de cette variable, il existe actuellement peu d'études prospectives et longitudinales traitant de l'impact du soutien social en lien avec l'ÉSPT chez les policiers. La présente étude vise à dresser un portrait global, sur une période de 12 mois, des symptômes d'ÉSPT, des interactions sociales négatives (ISN), du soutien positif (perçu et reçu) tels que rapportés par des policiers québécois récemment exposés à un ÉT. Afin d'évaluer en profondeur le soutien social, un nouvel instrument de mesure adapté pour la population policière et intégrant les multiples facettes du construit du soutien social a été développé et validé dans le cadre de cette recherche. L'étude tente également d'identifier, à l'aide du nouvel outil, quelles sont les dimensions du soutien social et à quel(s) moment(s) celles-ci prédisent la symptomatologie post-traumatique. Pour ce faire, 83 policiers récemment impliqués dans un ÉT dans le cadre de leur travail ont été recrutés de quatre services de police municipaux au Québec. Ils ont été évalués à quatre moments, soit 2 semaines, 1 mois, 3 mois et 12 mois après l'événement. Le chapitre I du présent document expose les principaux concepts liés au soutien social et à son évaluation ainsi que l'état des connaissances actuelles concernant l'impact du soutien social sur l'ÉSPT chez les policiers. Le chapitre II, pour sa part, porte sur la validation du nouvel instrument de mesure du soutien social développé pour cette étude. À la lumière des résultats obtenus, il semble que l'outil présente des qualités psychométriques satisfaisantes et offre plusieurs atouts dont celui de couvrir largement le construit du soutien social, ce qui en fait un outil d'évaluation prometteur tant sur le plan de la recherche que de la clinique. Par la suite, le chapitre III examine la relation entre les symptômes d'ÉSPT et les différentes dimensions du soutien social mesurées. Dans l'ensemble, les résultats démontrent l'importance des ISN, et du soutien perçu et reçu tôt après l'ÉT. En effet, tant les ISN que le soutien positif (perçu et reçu) dans les deux premières semaines après l'événement prédisent les symptômes post-traumatiques à moyen terme jusqu'à trois mois plus tard dans le cas du soutien positif). Les résultats confirment ainsi les données d'autres études chez les policiers quant à l'importance de la perception d'un soutien disponible et adéquat (soutien perçu) pour favoriser le rétablissement à la suite d'un ÉT. Par surcroît, cette recherche vient ajouter aux connaissances actuelles en démontrant, auprès des policiers, que les ISN sont également associées à l'ÉSPT et peuvent constituer un facteur potentiellement nuisible à leur rétablissement. Cependant, dans le cas du soutien reçu, les résultats indiquent une association positive plutôt que négative avec la symptomatologie. Ce résultat qui semble de prime abord contre-intuitif, génère un certain questionnement et vient suggérer à la communauté scientifique de prêter davantage attention à cette dimension du soutien social qui se trouve plus rarement évaluée. Enfin, le faible taux d'ÉSPT obtenu dans cette étude se trouve en accord avec plusieurs autres études récentes qui tendent à démontrer que les policiers soient résilients malgré des expositions répétées à des ÉT dans l'exercice de leurs fonctions. Pour terminer, le chapitre IV constitue une discussion générale de l'ensemble des résultats obtenus. Différentes considérations méthodologiques, implications cliniques et pistes de recherches futures y sont également exposées.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : État de stress post-traumatique, soutien social, policiers, interactions sociales négatives. |
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