Impacts de l'entraînement physique sur la cognition, la qualité de vie et les capacités fonctionnelles chez les personnes âgées fragiles
De plus en plus d'études suggèrent que l'entraînement physique peut améliorer les capacités physiques, le fonctionnement cognitif, et la qualité de vie d'aînés sédentaires vivant un vieillissement normal. Toutefois, aucune étude n'a évalué les impacts multidimensionnels d'un...
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Aspect psychologique Exercice physique Impact Personne âgée Processus cognitif Qualité de vie Vieillissement Langlois, Francis Impacts de l'entraînement physique sur la cognition, la qualité de vie et les capacités fonctionnelles chez les personnes âgées fragiles |
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De plus en plus d'études suggèrent que l'entraînement physique peut améliorer les capacités physiques, le fonctionnement cognitif, et la qualité de vie d'aînés sédentaires vivant un vieillissement normal. Toutefois, aucune étude n'a évalué les impacts multidimensionnels d'une telle intervention chez les aînés fragiles. En gériatrie, l'état de fragilité est caractérisé par une diminution des réserves fonctionnelles et une moindre résistance face aux stresseurs, rendant les personnes âgées plus à risque de chutes, de maladies aiguës, d'hospitalisation prolongée, et de mortalité. La prévalence d'aînés fragiles augmente avec l'avancée en âge, affectant 7% des aînés de 65 à 74 ans, 18% des 75 à 84 ans, et finalement 37% des aînés âgés de 85 ans et plus. La première étude de cette thèse vise à mieux comprendre le concept de fragilité dans sa globalité. Après une évaluation médicale exhaustive, 39 aînés fragiles ont été comparés à 44 aînés non fragiles sur diverses variables physiques, cognitives, et psychologiques, en contrôlant statistiquement la variance associée à un ensemble de variables sociodémographiques et médicales. Les résultats ont permis d'observer qu'en comparaison des aînés non fragiles, les aînés fragiles ont des atteintes globales sur le plan des capacités physiques [capacités fonctionnelles, endurance physique, vitesse de marche, et mobilité diminuées], ainsi que des atteintes spécifiques cognitives [atteintes de la vitesse de traitement de l'information et des fonctions exécutives], et psychologiques [perception d'une diminution des capacités physiques, des capacités cognitives, de la capacité d'entretien ménager, et de la santé physique, de même qu'une altération de la sphère affective]. Dans le deuxième article de cette thèse, nous avons voulu voir s'il était possible d'améliorer le fonctionnement physique, cognitif, et psychologique d'aînés fragiles par un programme d'entraînement physique adapté. Deux groupes expérimentaux étaient à l'étude : un groupe entraînement (n=36) bénéficiant de trois séances d'exercices physiques multimodaux par semaine durant 12 semaines, ainsi qu'un groupe contrôle sur une liste d'attente (n=36). Les participants fragiles (n=34) et non fragiles (n=38) étaient divisés aléatoirement dans chacune des conditions. Les résultats de cette étude montrent des impacts significatifs comparables entre les aînés fragiles et non fragiles du groupe entraînement en comparaison du groupe contrôle, autant sur les plans physique [endurance physique et mobilité], cognitif [mémoire de travail, vitesse de traitement de l'information, et fonctions exécutives], que psychologique [qualité de vie globale, perception de la santé physique, des capacités physiques, des loisirs, et de la sphère sociale et familiale]. La fragilité étant conceptualisée sur un continuum, les aînés très sévèrement fragiles sont souvent laissés pour compte dans les différentes études évaluant les bienfaits de l'entraînement physique chez les aînés. Ainsi, le troisième article de cette thèse décrit les impacts multidimensionnels de l'entraînement physique chez une aînée sévèrement fragile, en comparaison de trois participants contrôles appariés selon le niveau de fragilité et les caractéristiques sociodémographiques. Des bénéfices notables de l'intervention ont été objectivés chez cette patiente sévèrement fragile sur le plan physique [capacités fonctionnelles], cognitif [raisonnement verbal et fonctions exécutives], et de sa qualité de vie [sphère affective et perception des capacités physiques]. Enfin, le quatrième et dernier article évalue les impacts physiques et cognitifs d'une intervention par l'entraînement physique chez des aînés sévèrement fragiles (n=14), tout juste avant qu'ils reçoivent leur congé d'un hôpital de jour gériatrique (IUGM). Les résultats de cette étude montrent que l'entraînement (deux séances de 90 minutes par semaine durant trois mois) a permis d'améliorer significativement les capacités physiques de ces patients, en plus d'apporter des bénéfices cognitifs potentiels.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Entraînement physique, vieillissement, fragilité, qualité de vie, cognition. |
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