Rôle des réseaux sociaux dans le maintien et la transmission de la langue maternelle en situation d'immigration : cas de la communauté kabyle de Montréal

Le but de ce travail de recherche est d'examiner la relation entre les réseaux sociaux, le maintien de la langue maternelle (L1) et sa transmission aux enfants, au sein de la communauté kabyle de Montréal. De plus, nous tentons de déterminer le degré de maintien de la L1 et de sa transmission a...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Chabah, Malia
Format: Others
Published: 2006
Subjects:
Online Access:http://www.archipel.uqam.ca/3453/1/M9558.pdf
Description
Summary:Le but de ce travail de recherche est d'examiner la relation entre les réseaux sociaux, le maintien de la langue maternelle (L1) et sa transmission aux enfants, au sein de la communauté kabyle de Montréal. De plus, nous tentons de déterminer le degré de maintien de la L1 et de sa transmission aux enfants en situation d'immigration. Nous avons choisi de prendre les Kabyles, le groupe berbère le plus important d'Algérie, comme sujet d'étude. Nous avons posé nos hypothèses de travail suite à la consultation de diverses études d'une part, sur le maintien de la L1 et sa transmission aux enfants en situation d'immigration, d'autre part, sur les liens entre les réseaux sociaux et le maintien de la L1. Nous supposons que plus le réseau social est étendu en L1 (kabyle), plus les locuteurs maintiennent leur L1 ; plus le réseau social est étendu en L1 (kabyle), plus les locuteurs transmettent leur L1 aux enfants ; plus les contacts L1 sont dans Je voisinage immédiat des locuteurs, plus ils maintiennent leur L1 et enfin, plus les contacts L1 sont dans le voisinage immédiat des locuteurs, plus ils transmettent leur L1 aux enfants. En plus de vérifier les hypothèses de travail, nous avons analysé l'impact sur le maintien de la L1 et sa transmission aux enfants de variables telles que le sexe, le niveau de scolarité, la compétence en français, les contacts L1 avec la famille, les contacts L1 parmi les amis, etc. Nous avons opté pour le questionnaire fermé pour recueillir nos données. Il a été administré par un intervieweur trilingue (kabyle/français/arabe) auprès de 47 couples. Nos résultats ont démontré que la majorité des répondants ne maintiennent pas le kabyle et ne le transmettent pas aux enfants. En effet, seulement 44.65 % (n = 21) des répondants maintiennent leur L1 et seulement 30.8 % (0 = 14) des répondants la transmettent aux enfants. Nous avons également trouvé que plus le réseau social des répondants est étendu en L1, plus ils maintiennent et transmettent le kabyle aux enfants. Ce sont les contacts L1 parmi les amis qui sont corrélés au maintien de la L1 et à sa transmission aux enfants: plus ces contacts sont nombreux, plus les répondants maintiennent leur L1 et la transmettent aux enfants. De plus, nous avons relevé que le maintien de la L1 ne conduit pas nécessairement à sa transmission aux enfants. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Berbères, Kabyles, maintien de la L1, transmission de la L1 et réseaux sociaux.