Summary: | Dans cette ère où l'intégration régionale internationale et où les processus visant à promouvoir la mondialisation sont à l'avant-plan dans les questions politiques sur la scène mondiale, chaque région du monde, État souverain ou non, cherche dans ce mécanisme de globalisation à faire la promotion de ses intérêts, qu'ils soient culturels, politiques ou économiques. À divers niveaux, le Québec, comme d'autres territoires dans le monde, cherche à tirer son épingle du jeu dans ce contexte international, ainsi que de placer ses pions sur l'échiquier mondial. Cette situation de moins en moins sui generis au Québec, que sont les relations internationales des États subétatiques, nous amène à poser les questions suivantes: quels problèmes posent au Québec dans ses relations internationales, le fait de ne pas être un État souverain? Comment le Québec peut-il défendre ses intérêts dans le contexte de la globalisation s'il n'a pas une certaine autonomie ou souveraineté dans ses relations internationales? Dans cette étude, nous soutiendrons la thèse que, d'une part, c'est l'application de la doctrine Gérin-Lajoie qui empêche le Québec de se doter d'une politique étrangère, soit une paradiplomatie identitaire parce qu'elle maintient la double allégeance canadienne et québécoise. D'autre part, la paradiplomatie identitaire, au contraire, source de conflits et de remise en question de l'allégeance canadienne, permettrait au Québec d'adopter le comportement d'un acteur gouvernemental particulier sur la scène internationale, d'organiser librement et sans ingérence du gouvernement fédéral ses relations internationales et de formuler une politique étrangère jusqu'à sa mise en oeuvre ainsi que son évaluation dans un cadre d'action formel et dans un contexte de légitimité et de souveraineté. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Québec, Relations internationales, Souveraineté, Paradiplomatie identitaire, Politique étrangère.
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