Summary: | La valeur économique d'un pays est créée par l'allocation efficiente de son capital. La croissance économique requiert que l'épargne soit dirigée dans des investissements créateurs de valeur. Mais comment reconnaîtra-t-on quels investissements sont créateurs de valeur? Etant donné qu'une grande partie du capital des nombreux pays est en possession des corporations, contrôlées par un nombre restreint d'individus, la littérature de spécialité se pose la question si la propriété familiale est un frein quant à la performance de ces firmes ou, au contraire, une impulsion. Ce mémoire se propose d'analyser deux pays ayant de nombreuses caractéristiques communes, mais des modèles différents de propriété: le Canada et les États-Unis. Si le Canada est vivement critiqué à cause de la présence des structures de contrôle pyramidales et donne lieu au concept de « Canadian Disease » de Morck (1998), le modèle de la propriété familiale aux États-Unis affiche des résultats positifs en terme de performance. Nous allons comparer les performances des firmes familiales versus celles des firmes non-familiales, détenues soit par des institutions, soit par un actionnariat diffus. Le cadre théorique utilisé est celui de la théorie d'agence. Nos résultats, cohérents avec ceux d'Anderson et Reeb (2003) démontrent que les firmes familiales performent mieux que les firmes non-familiales, indifféremment de leur origine canadienne ou américaine. Également, nos résultats démontrent qu'au Canada, sous des règles de gouvemance stricte, le contrôle familial pyramidal n'est pas si néfaste. La cotation conjointe sur deux places boursières et ses effets bénéfiques sur la performance des firmes familiales canadiennes seront également étudiés. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Firmes familiales, Structure pyramidale, Performance, Cotation, Contrôle.
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