Summary: | La leucémie lymphoblastique aiguë des cellules Pré-B (B-ALL) reste le type de cancer le
plus souvent diagnostiqué chez les enfants. Des études ont montré que des déterminants
génétiques jouent un rôle important dans la susceptibilité/résistance au développement de
ce cancer. À cet égard, les gènes Killer-cell Immunoglobulin-like Receptor (KIR) sont
d'une importance particulière. Ces gènes sont fortement polymorphiques et codent pour
des récepteurs qui contrôlent l’activité fonctionnelle des cellules Natural Killer (NK).
Notre hypothèse est que les gènes activateurs des KIR s’associent avec la résistance innée
pour développer la B-ALL. Afin d'évaluer cette hypothèse, nous avons entrepris une
étude de cas-contrôles chez des enfants canadiens-français dans laquelle nous avons
utilisé l'ADN génomique de 100 patients atteints de B-ALL ainsi que l’ADN de 245
individus sains. La présence ou l'absence de chaque gène KIR a été détectée par PCR en
utilisant des amorces de séquences spécifiques. Nous avons trouvé que la présence des
gènes KIR activateurs est significativement diminuée chez les enfants leucémiques par
rapport aux témoins. En outre, le nombre de ces gènes a aussi montré une association
significative linéaire avec la résistance au développement d’une B-ALL. Cela suggère des
effets additifs de ces gènes permettant de conférer une protection contre ce cancer. Ces
résultats pourraient être utiles afin de déceler de façon précoce les enfants ayant un risque
de développer cette leucémie. Enfin, des stratégies thérapeutiques basées sur les
récepteurs KIR pourraient être envisagées et s'avérer utiles concernant le traitement de ce
cancer chez les enfants. === Investigating genetic determinants that play a role in conferring susceptibility/resistance
to the development of acute B cell leukemia (B-ALL) in children is highly desirable. We
hypothesized that activating Killer-cell Immunoglobulin-like Receptor (KIR) genes,
which are implicated in NK cell activation, may represent one of these determinants. To
test this hypothesis, we conducted a case-control study in French-Canadian children in
which we used genomic DNA from 100 B-ALL patients and 245 healthy controls. The
presence or absence of each KIR gene was detected by PCR using sequence-specific
primers. We found that the frequencies of these genes are significantly reduced in B-ALL
cases when compared with their healthy counterparts. Furthermore, we found that these
genes had an additive effect in reducing risk for developing the cancer. The results may
be useful in early identification of children at risk for developing this cancer. Moreover,
KIR-based therapies may prove to be useful in treating this cancer.
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