Impact de l’insuffisance rénale chronique sur les transporteurs de glucose et les effets subséquents sur la résistance à l’insuline
Parmi l’ensemble des désordres métaboliques retrouvés en insuffisance rénale chronique (IRC), la résistance à l’insuline demeure l’un des plus importantes à considérer en raison des risques de morbidité et de mortalité qu’elle engendre via les complications cardiovasculaires. Peu d’études ont consi...
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2014
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IRC résistance à l’insuline GLUT PTX diabète Zucker CRF insulin resistance diabetes Health Sciences - Pharmacology / Sciences de la santé - Pharmacologie (UMI : 0419) Dumayne, Christopher Impact de l’insuffisance rénale chronique sur les transporteurs de glucose et les effets subséquents sur la résistance à l’insuline |
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Parmi l’ensemble des désordres métaboliques retrouvés en insuffisance rénale chronique (IRC), la résistance à l’insuline demeure l’un des plus importantes à considérer en raison des risques de morbidité et de mortalité qu’elle engendre via les complications cardiovasculaires. Peu d’études ont considéré la modulation de transporteurs de glucose comme mécanisme sous-jacent à l’apparition et à la progression de la résistance à l’insuline en IRC. Nous avons exploré cette hypothèse en étudiant l’expression de transporteurs de glucose issus d’organes impliqués dans son homéostasie (muscles, tissus adipeux, foie et reins) via l’utilisation d’un modèle animal d’IRC (néphrectomie 5/6e). La sensibilité à l’insuline a été déterminée par un test de tolérance au glucose (GTT), où les résultats reflètent une intolérance au glucose et une hyperinsulinémie, et par les études de transport au niveau musculaire qui témoignent d’une diminution du métabolisme du glucose en IRC (~31%; p<0,05). La diminution significative du GLUT4 dans les tissus périphériques (~40%; p<0,001) peut être à l’origine de la résistance à l’insuline en IRC. De plus, l’augmentation de l’expression protéique de la majorité des transporteurs de glucose (SGLT1, SGLT2, GLUT1; p<0,05) au niveau rénal en IRC engendre une plus grande réabsorption de glucose dont l’hyperglycémie subséquente favorise une diminution du GLUT4 exacerbant ainsi la résistance à l’insuline. L’élévation des niveaux protéiques de GLUT1 et GLUT2 au niveau hépatique témoigne d’un défaut homéostatique du glucose en IRC. Les résultats jusqu’ici démontrent que la modulation de l’expression des transporteurs de glucose peut être à l’origine de la résistance à l’insuline en IRC.
L’impact de la parathyroïdectomie (PTX) sur l’expression du GLUT4 a été étudié étant donné que la PTX pourrait corriger l’intolérance au glucose en IRC. Nos résultats démontrent une amélioration de l’intolérance au glucose pouvant être attribuable à la moins grande réduction de l’expression protéique du GLUT4 dans les tissus périphériques et ce malgré la présence d’IRC. L’excès de PTH, secondaire à l’hyperparathyroïdie, pourrait alors être à l’origine de la résistance à l’insuline en IRC en affectant l’expression du GLUT4.
L’IRC partage de nombreuses similitudes avec le prédiabète quant aux défaillances du métabolisme du glucose tout comme l’hyperinsulinémie et l’intolérance au glucose. Aucune étude n’a tenté d’évaluer si l’IRC pouvait ultimement mener au diabète. Nos résultats ont par ailleurs démontré que l’induction d’une IRC sur un modèle animal prédisposé (rats Zucker) engendrait une accentuation de leur intolérance au glucose tel que constaté par les plus hautes glycémies atteintes lors du GTT. De plus, certains d’entre eux avaient des glycémies à jeun dont les valeurs surpassent les 25 mmol/L. Il est alors possible que l’IRC puisse mener au diabète via l’évolution de la résistance à l’insuline par l’aggravation de l’intolérance au glucose. === Of all metabolic disorders found in chronic renal failure (CRF), insulin resistance remains one of the most important to consider because of the risk of morbidity and mortality it causes via cardiovascular complications. Few studies have considered the modulation of glucose transporters as the mechanism underlying the emergence and progression of insulin resistance in CRF. We explored this hypothesis by studying the expression of glucose transporters from organs involved in its homeostasis (muscle , fat , liver and kidneys) through the use of an animal model reflecting CRF (5/6th nephrectomy). The insulin sensitivity was determined by a glucose tolerance test (GTT), where the results reflect glucose intolerance and hyperinsulinemia , and transport studies in muscle show a decrease in glucose uptake in CRF ratss (~31% , p<0.05). The significant decrease in GLUT4 in peripheral tissues (~40%, p<0.001) may be the cause of insulin resistance in CRF. Furthermore, increased protein expression of the majority of glucose transporters (SGLT1, SGLT2, GLUT1, p<0.05) within the kidney in CRF causes greater glucose reabsorption in which consequential hyperglycemia promotes a decrease in GLUT4 thus exacerbating insulin resistance. Elevated protein levels of GLUT1 and GLUT2 in the liver reflects an impaired glucose homeostasis in CRF. The results show that the modulation of the expression of glucose transporters may be responsible for insulin resistance in CRF.
The impact of parathyroidectomy (PTX) on the expression of GLUT4 was studied since PTX is known to correct glucose intolerance in CRF. Our results show an improvement in glucose intolerance which may be due to less reduction of GLUT4 protein expression in peripheral tissues despite the presence of CRF. The excess of PTH, linked to secondary hyperparathyroidism, could be held responsible to the presence of insulin resistance in CRF by affectant GLUT4 expression.
CRF shares many similarities with prediabetes in regards to impaired glucose metabolism such as hyperinsulinemia and glucose intolerance. No studies have attempted to assess whether CRF could lead to diabetes. Our results demonstrated that the induction of CRF in a predisposed animal model (Zucker rats) provoked greater glucose intolerance as evidenced by the highest blood glucose levels reached in the GTT. In addition, some of them had fasting blood glucose levels whose values exceeded 25 mmol/L. It is therefore possible that CRF can lead to diabetes through the evolution of insulin resistance by the worsening of glucose intolerance. |
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Nous avons exploré cette hypothèse en étudiant l’expression de transporteurs de glucose issus d’organes impliqués dans son homéostasie (muscles, tissus adipeux, foie et reins) via l’utilisation d’un modèle animal d’IRC (néphrectomie 5/6e). La sensibilité à l’insuline a été déterminée par un test de tolérance au glucose (GTT), où les résultats reflètent une intolérance au glucose et une hyperinsulinémie, et par les études de transport au niveau musculaire qui témoignent d’une diminution du métabolisme du glucose en IRC (~31%; p<0,05). La diminution significative du GLUT4 dans les tissus périphériques (~40%; p<0,001) peut être à l’origine de la résistance à l’insuline en IRC. De plus, l’augmentation de l’expression protéique de la majorité des transporteurs de glucose (SGLT1, SGLT2, GLUT1; p<0,05) au niveau rénal en IRC engendre une plus grande réabsorption de glucose dont l’hyperglycémie subséquente favorise une diminution du GLUT4 exacerbant ainsi la résistance à l’insuline. L’élévation des niveaux protéiques de GLUT1 et GLUT2 au niveau hépatique témoigne d’un défaut homéostatique du glucose en IRC. Les résultats jusqu’ici démontrent que la modulation de l’expression des transporteurs de glucose peut être à l’origine de la résistance à l’insuline en IRC. L’impact de la parathyroïdectomie (PTX) sur l’expression du GLUT4 a été étudié étant donné que la PTX pourrait corriger l’intolérance au glucose en IRC. Nos résultats démontrent une amélioration de l’intolérance au glucose pouvant être attribuable à la moins grande réduction de l’expression protéique du GLUT4 dans les tissus périphériques et ce malgré la présence d’IRC. L’excès de PTH, secondaire à l’hyperparathyroïdie, pourrait alors être à l’origine de la résistance à l’insuline en IRC en affectant l’expression du GLUT4. L’IRC partage de nombreuses similitudes avec le prédiabète quant aux défaillances du métabolisme du glucose tout comme l’hyperinsulinémie et l’intolérance au glucose. Aucune étude n’a tenté d’évaluer si l’IRC pouvait ultimement mener au diabète. Nos résultats ont par ailleurs démontré que l’induction d’une IRC sur un modèle animal prédisposé (rats Zucker) engendrait une accentuation de leur intolérance au glucose tel que constaté par les plus hautes glycémies atteintes lors du GTT. De plus, certains d’entre eux avaient des glycémies à jeun dont les valeurs surpassent les 25 mmol/L. Il est alors possible que l’IRC puisse mener au diabète via l’évolution de la résistance à l’insuline par l’aggravation de l’intolérance au glucose.Of all metabolic disorders found in chronic renal failure (CRF), insulin resistance remains one of the most important to consider because of the risk of morbidity and mortality it causes via cardiovascular complications. Few studies have considered the modulation of glucose transporters as the mechanism underlying the emergence and progression of insulin resistance in CRF. We explored this hypothesis by studying the expression of glucose transporters from organs involved in its homeostasis (muscle , fat , liver and kidneys) through the use of an animal model reflecting CRF (5/6th nephrectomy). The insulin sensitivity was determined by a glucose tolerance test (GTT), where the results reflect glucose intolerance and hyperinsulinemia , and transport studies in muscle show a decrease in glucose uptake in CRF ratss (~31% , p<0.05). The significant decrease in GLUT4 in peripheral tissues (~40%, p<0.001) may be the cause of insulin resistance in CRF. Furthermore, increased protein expression of the majority of glucose transporters (SGLT1, SGLT2, GLUT1, p<0.05) within the kidney in CRF causes greater glucose reabsorption in which consequential hyperglycemia promotes a decrease in GLUT4 thus exacerbating insulin resistance. Elevated protein levels of GLUT1 and GLUT2 in the liver reflects an impaired glucose homeostasis in CRF. The results show that the modulation of the expression of glucose transporters may be responsible for insulin resistance in CRF. The impact of parathyroidectomy (PTX) on the expression of GLUT4 was studied since PTX is known to correct glucose intolerance in CRF. Our results show an improvement in glucose intolerance which may be due to less reduction of GLUT4 protein expression in peripheral tissues despite the presence of CRF. The excess of PTH, linked to secondary hyperparathyroidism, could be held responsible to the presence of insulin resistance in CRF by affectant GLUT4 expression. CRF shares many similarities with prediabetes in regards to impaired glucose metabolism such as hyperinsulinemia and glucose intolerance. No studies have attempted to assess whether CRF could lead to diabetes. Our results demonstrated that the induction of CRF in a predisposed animal model (Zucker rats) provoked greater glucose intolerance as evidenced by the highest blood glucose levels reached in the GTT. In addition, some of them had fasting blood glucose levels whose values exceeded 25 mmol/L. It is therefore possible that CRF can lead to diabetes through the evolution of insulin resistance by the worsening of glucose intolerance.Pichette, Vincent2014-06-16T17:56:47ZNO_RESTRICTION2014-06-16T17:56:47Z2014-05-202013-12Thèse ou Mémoire numérique / Electronic Thesis or Dissertationhttp://hdl.handle.net/1866/10897fr |