Labour, industries and the politics of immigration

Cette thèse par articles examine les causes et conséquences économiques des politiques d'immigration du point de vue des pays receveurs. Je soutiens que les politiques d'immigration affectent la composition industrielle, et que l'immigration non-qualifiée a ralenti le développement d...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Rheault, Ludovic
Other Authors: Blais, André
Language:en
Published: 2013
Subjects:
R&D
Online Access:http://hdl.handle.net/1866/10120
Description
Summary:Cette thèse par articles examine les causes et conséquences économiques des politiques d'immigration du point de vue des pays receveurs. Je soutiens que les politiques d'immigration affectent la composition industrielle, et que l'immigration non-qualifiée a ralenti le développement des secteurs haute-technologie dans les pays de l'OCDE au cours des dernières décennies. Néanmoins, les gouvernements élus ont des incitatifs à accroître les niveaux d'immigration et à admettre des immigrants non-qualifiés, afin de conserver l'appui du secteur privé, et de façon à éviter les réactions négatives qui résulteraient de l'affaiblissement des industries traditionnelles. Le premier article s'appuie sur un modèle de progrès technologique endogène et soutient que les activités de recherche des entreprises croissent avec l'offre relative en travail qualifié, et se contractent avec l'offre relative en travail non-qualifié. À l'aide de données panel sur les pays de l'OCDE entre 1971 et 2003, j'estime l'élasticité des dépenses en R&D par rapport à l'offre relative de facteurs au moyen d'un modèle OLS dynamique (DOLS). Les résultats sont conséquents avec les propositions théoriques, et je démontre que l'immigration non-qualifiée a ralenti l'intensité des investissements privés en R&D. Le deuxième article examine la réponse des gouvernements fédéraux canadiens au lobbying des entreprises sur l'enjeu de l'immigration, à l'aide de données trimestrielles entre 1996 et 2011. J'argue que les gouvernements ont des incitatifs électoraux à accroître les niveaux d'immigration malgré les préférences restrictives du public sur cet enjeu, afin de s'assurer de l'appui des groupes d'intérêt corporatifs. Je teste cet argument à l'aide d'un modèle vectoriel autorégressif. Un résultat clé est la réponse positive des influx de travailleurs temporaires à l'intensité du lobbying des entreprises. Le troisième article soutient que les gouvernements ont des incitatifs à gérer la sélection des immigrants de façon à préserver la composition industrielle régionale. Je teste cet argument avec des données panel sur les provinces canadiennes entre 2001 et 2010, et un devis de recherche basé sur l'approche des doubles moindres carrés (two-stage least squares). Les résultats tendent à appuyer l'argument principal : les provinces dont l'économie repose davantage sur des industries traditionnelles sont susceptibles de recevoir une plus grande proportion d'immigrants non-qualifiés, ce qui contribue à renforcer cette spécialisation. === This paper-based dissertation examines the economic causes and consequences of immigration policies from the perspective of recipient countries. I argue that immigration policies affect the industry mix, and that unskilled immigration has tempered down the development of high-technology sectors during the past decades in OECD countries. Nonetheless, elected governments have incentives to increase immigration levels and to admit unskilled immigrants, in order to maintain the support of corporate interests, and to avoid the negative attention that would result from the depletion of traditional industries. The first paper builds upon a model of endogenous technological change to argue that business research activities expand with the relative supply of skilled labour, and contract with relative increases in unskilled labour. Using panel data on OECD countries between 1971 and 2003, I estimate the elasticity of R&D outlays with respect to relative factor supplies with a dynamic OLS (DOLS) model. The empirical findings are consistent with the theory, and a key policy implication is that unskilled immigration has dampened the intensity of business investments in R&D. The second paper examines the responsiveness of Canadian federal governments to corporate lobbying on the subject-matter of immigration, using quarterly data between 1996 and 2011. I claim that governments have electoral incentives to increase levels of immigration despite the restrictive preferences of the public, in order to secure the support of corporate interest groups. To test this argument, I make use of the vector autoregression methodology. A significant finding is the positive response of temporary worker inflows to the intensity of corporate lobbying. The third paper argues that governments have incentives to adjust the skill composition of immigration in order to maintain the existing regional industry mix. I test this argument using panel data on Canadian provinces between 2001 and 2010, and a research design based on the two-stage least squares approach. The empirical findings are consistent with the main argument: provinces relying intensively upon traditional industries are likely to receive higher proportions of unskilled immigration, which contribute to maintain this specialization.