Summary: | The 2005 European Union (EU) constitutional referenda results reflected growing Euroscepticism. While the referenda in Spain and Luxembourg approved the European Constitution (TCE), the ones in France and the Netherlands rejected it. Polls show that public opinion in all four countries originally favored the TCE several months before the referenda. Why could this initial positive public opinion not be sustained in the French and Dutch cases? I argue that the stronger a state's No campaign relative to its Yes campaign - that is, the better the No campaigners linked existing contentious issues to the European Constitution - the greater the increase in the magnitude of the No vote. Based on 96 in-depth interviews with campaigners, media content analyses and public opinion data from all cases, I show that the initial favorable public opinion in the French and Dutch cases fell dramatically due to strong No campaigns because the French and Dutch No campaigners framed the issue effectively. The framing literature argues that politicians encourage voters to think along particular lines, by using frames that emphasize certain features of the subject. Vivid, concrete, image-provoking, emotionally compelling frames that contain negative information are more successful in influencing individuals' opinions. In the French and Dutch cases, the No frames argued that the TCE would increase immigration, lead to market- friendly reforms, and cause rising unemployment. In contrast, the Yes campaign frames sounded overly technical, presenting the TCE as an institutional step towards a better Europe. Negative, immediate linkages to existing problems won over abstract, non-immediate benefits. Strong No campaigns successfully countered the initial favorable public opinion in these referenda. Nevertheless, I also argue that the temporal sequencing of the referenda could affect the relative strength of the No campaign in second-mover states; all campaigns were th === Les résultats des référendums constitutionnels de l'Union européenne de 2005 ont reflété un euroscepticisme croissant au sein de l'Union. Bien que les référendums en Espagne et au Luxembourg aient approuvé la Constitution européenne (TCE), ceux de la France et des Pays-Bas ont rejeté la proposition de réforme. Les sondages de l'époque montrent que l'opinion publique dans ces quatre pays favorisait le TCE quelques mois avant les référendums. Pourquoi cette opinion publique favorable ne s'est pas maintenue dans les cas français et néerlandais? Je soutiens que plus forte était la campagne du Non par rapport à celle du Oui - c'est à dire plus il existait des liens entre le référendum et des enjeux locaux controversés - plus élevé s'en trouvait le support pour le Non le jour du vote. Cette analyse se base sur une série de 96 entrevues en profondeur menées auprès de militants, des analyses de contenu média et des données d'opinion publique. Dans les cas français et néerlandais, l'opinion favorable du public a considérablement diminué suite à l'usage d'un meilleur cadre cognitif durant la campagne par le camp du Non. La littérature sur le cadrage cognitif suggère que les politiciens encouragent les électeurs à garder en tête un ordre d'idées particulier, grâce à un argumentaire qui met l'accent sur certaines caractéristiques de l'enjeu. Des images vives et concrètes, en plus de messages négatifs sont plus efficaces pour agir sur l'opinion des individus. Dans les cas français et néerlandais, le cadrage cognitif du Non a soutenu que le TCE augmenterait l'immigration, conduirait à des réformes favorables au marché, et provoquerait la montée du chômage. Par contre, le cadrage cognitif de la campagne du Oui s'est montré trop technique en présentant le TCE comme une étape institutionnelle vers une Europe meilleure. Des liens négatifs et im
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