Summary: | At the end of the last century, a promising mode of economy emerged. Resting on developments in information and communication technologies, it became known as the New Economy. It offered a liberating ethos of work, claiming to value such traits as autonomy, flexibility, inventiveness and entrepreneurial spirit. Replacing the aloofness of mechanist Taylorism and the alienation of Fordist mass production, it succeeded in recruiting a young, educated and enthusiastic workforce that was willing to work long days in pursuit of success. === This study investigates the commitment of the white-collar workforce to the New Economy. It examines the persuasive practices these employees use in order to contribute, consciously or not, to this economic enterprise. The theory of reflexive modernism is used to examine whether this new system actually represents an increase in autonomy at work, or if it is another form of neo-liberal manipulation that uses the exciting aura of technology and youth to gloss over the grim realities of work. The value placed on individualization by the New Economy work culture illustrates this dichotomy, pitting the illusion of autonomy (self-management) against a dangerous kind of individualism (self-fulfillment). This is arguably one of the triumphs of the neo-liberal ethos of individualization: transforming collective responsibility into self-responsibility, thus neglecting the industry's accountability towards its workers and the social sphere. === This study integrates in-depth interviews with hi-tech white-collar Western workers with several theoretical and disciplinary approaches to the study of work, including those of cultural studies, management studies, and communication studies. It examines the history of technological revolutions and work cultures, the evolution of the white-collar class, the post-Fordist work ethic and the influence of economic liberalism, in order to study the integration of the workforce within the New Economy and to understand the rationales that justify this integration. === By exposing the manipulative techniques that create a positive ethos of work, we can increase understanding of the consequences of the new global information economy. This study provides both scholars and employees operating in this economy an active channel into fomenting change towards a more balanced, humane and sane work ethic and culture. === Fondée sur les développements des technologies d'informations et de communication, un mode d'économie prometteur, appelé la nouvelle économie a émergé à la fin du siècle dernier. Cette dernière permet un ethos de travail libérateur, prônant les valeurs telles que : l'autonomie, la souplesse, l'inventivité et l'esprit d'entreprise. Remplaçant le manque d'implication observé dans le Taylorisme mécanique et l'aliénation de la production de masse du Fordisme, la nouvelle économie a réussi à recruter une main d'uvre jeune, éduquée et enthousiaste, disposée à travailler de longues journées dans le but de réussir. === Cette étude porte sur l'engagement des employés dans la nouvelle économie. Elle examine les usages de ces employés visant à contribuer, consciemment ou inconsciemment à cette entreprise économique. La théorie de la modernité réflexive est utilisée pour examiner si ce nouveau système représente en fait une augmentation de l'autonomie dans le monde du travail, ou s'il s'agit d'une autre forme de manipulation néo-libérale qui se sert de l'aura exaltant de la technologie et de la jeunesse pour dissimuler les sombres réalités du travail. La valeur donnée à l'individualisation par la culture du travail de la nouvelle économie illustre cette dichotomie, en contredisant l'illusion de l'autonomie (autogestion) par un type d'individualisme dangereux (réalisations personnelles). C'est sans doute un des triomphes de l'ethos néo-libéral de l'individualisation: transformant la responsabilité collective en responsabilité personnelle, négligeant par conséquent la responsabilité de l'industrie envers ses employés et la sphère sociale. Cette étude intègre des entretiens approfondis avec des employés occidentaux du secteur de la technologie de pointe, et comporte aussi plusieurs approches théoriques et disciplinaires de l'étude du travail, y compris dans les domaines des études culturelles, de gestion et de communication. Elle examine l'histoire des révolutions technologiques et des cultures du travail, l'évolution des employés, l'éthique du travail post-fordiste et l'influence du libéralisme économique afin d'étudier l'intégration de la main d'uvre dans la nouvelle économie et de comprendre les raisonnements qui justifient cette intégration. === En exposant les techniques manipulatoires qui créent un ethos de travail positif, nous pouvons approfondir notre compréhension des conséquences de la nouvelle économie d'information globale. Cette étude fournit à la fois aux universitaires et aux employés participant activement à cette économie une voie active pour inciter au changement vers une éthique et une culture du travail plus équilibrée, plus humaine et plus saine.
|