Summary: | In the legal tradition, torts and crimes have been conceived of, studied, and addressed as distinct categories of legal wrongs. In both of these categories however, independent movements in dispute resolution – Alternative Dispute Resolution (ADR) and Restorative Justice – have offered parallel procedural and normative challenges to the legal understanding of wrongs. This thesis takes these independent developments as together comprising a single re-imaginative discourse that challenges state-based law as the intermediary of disputes. Accordingly, this thesis explores the emergence and implications of this discourse in which legal wrongs of both civil and criminal designation are re-imagined as subjective conflict and removed from conventional legal categorization. It seeks to survey, clarify, and situate this discourse as one with which the conventional legal discourse has been negotiating politically. Building on Nils Christie's conception of 'conflicts as property,' the thesis frames this negotiation in terms of public and private claims to ownership over conflict and its resolution. Accordingly, a clarified notion of ownership of conflict – containing both moral and legal dimensions and characterized as a constitutional issue – is developed in order to interpret and critique its state. In light of the challenges offered by the emergent discourse, the thesis re-assesses the relationship between the state and private individuals as it has emerged through that negotiation. In doing so, the author notes a shift in the moral assessment of ownership, and calls for the traditional categorizations to be re-assessed on that basis. === Dans la tradition juridique, les actes délictuels et les crimes ont été conçus, étudiés et traités comme étant des catégories distinctes d'infractions légales. Toutefois, dans ces deux catégories les mécanismes indépendants de résolution de conflit - Mode Alternatif de Résolution des Conflits et Justice réparatrice – ont parallèlement proposé des questionnements procéduraux et normatifs à la compréhension juridique de l'infraction. Ce mémoire propose d'unir ces développements indépendants afin d'établir un discours unique et créatif défiant l'État de droit en tant qu'intermédiaire au conflit. Conséquemment, ce mémoire étudie l'émergence ainsi que les implications relatives à ce discours à travers lequel les infractions juridiques de nature civiles et pénales sont repensées en tant que conflits subjectifs soustraits aux différenciations juridiques conventionnelles. Ce mémoire cherche à étudier, clarifier et situer ce discours comme étant celui avec lequel la justice conventionnelle a négocié sur le plan politique. S'appuyant sur la conception de « conflit en tant qu'immobilisation » de Nils Christie, ce mémoire encadre la négociation des revendications à la propriété, tant publiques que privées, plutôt que le conflit même et sa résolution. Conséquemment, un concept clarifié de propriété du conflit est établi, contenant à la fois les dimensions morales et juridiques et caractérisée par une dimension constitutionnelle, avec l'intention d'interpréter et de critiquer son état. À la lumière des défis offerts par le discours émergent ce mémoire réévalue la relation entre l'État et les particuliers puisque cette dernière a pris forme à travers cette négociation. Ce faisant, l'auteur note un changement dans l'évaluation morale à la propriété, et demande, sur cette base, que les différenciations traditionnelles soient réévaluées.
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