Women's informal medicine, expertise, and authority in medieval and early modern Europe

In this thesis, women's involvement in medicine in the medieval and early modern periods will be read through the lens of "experience" and "experiment" as sources of validation. "Experience" was a contested term and concept in this period, and my thesis is devoted...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Reynolds, Kathleen
Other Authors: Faith Wallis (Internal/Supervisor)
Format: Others
Language:en
Published: McGill University 2013
Subjects:
Online Access:http://digitool.Library.McGill.CA:80/R/?func=dbin-jump-full&object_id=119726
Description
Summary:In this thesis, women's involvement in medicine in the medieval and early modern periods will be read through the lens of "experience" and "experiment" as sources of validation. "Experience" was a contested term and concept in this period, and my thesis is devoted in large part to studying the changing nature of experience. "Experience" connoted both something thought or known, and something done or performed. This perspective is important because during these periods, the value and definitions of experience and experiment changed among intellectual and professional elites, effectively reframing the traditional identification of women with experimental knowledge. Rather than viewing and demoting women's expertise as "only" experience, men claimed experience as a privileged characteristic of the "new science" of experimental philosophy, excluding women from experience. The case of the Royal Society is the subject of chapter one. In the process, women's experience of their own bodies as privileged knowledge is demoted, and the idea of female "secrets" was revealed to men through science, printing, and dissection. Women were declared ignorant even of their own bodies. In chapter two, I deal with this subject through the idea that female knowledge of the body could be obtained only through female touch. Alternately, embodied knowledge was protected to some degree by its association with elite women performing Christian charity, a subject which will be explored in chapter three. Finally, in chapter four I discuss women's entry into publication through recipe collections, which illustrates the ambivalence of their authority. Even as they seem to gain a public voice, printing undercut the personal, domestic, and charitable associations that had empowered and protected women's medical work. The long chronological period of my thesis allows me to illuminate themes of continuity and uncertainty in the history of experience. In my four chapters, I have presented cases where female authority was compromised, mediated, disregarded, or appropriated by professional men, and yet retained or relocated through social and cultural forces outside the control of the profession, notably religious expectations and printing. My research demonstrates the uncertain coexistence of different types of authority, and the fluctuating power attributed to women as sources of knowledge and owners of experience. === Cette mémoire porte sur l'implication des femmes dans la médecine durant le Moyen Âge et le début de l'Époque moderne, en faisant référence à l' « expérience » et à l' « expérience scientifique » comme sources de validation de la connaissance. Comme concept, l' « expérience » faisait sujet de controverse et a connu des changements dont traite une importante partie de cette thèse. À l'époque, l'expérience désignait à la fois ce qui est connu ou pensé et ce qui est fait. L'importance de cette perspective ne peut être négligée lorsqu'on considère le développement des notions de l'expérience et de l'expérience scientifique au sein du cadre professionnel et intellectuel, et comment les changements de signification ont effectivement reformulé l'identification traditionnelle des femmes par rapport à la connaissance expérimentale. Au lieu de minimiser les compétences féminines à que des « expériences », les hommes ont revendiqué l'expérience comme concept particulier à la « nouvelle science » de la philosophie expérimentale, dont les femmes étaient forcément exclues. Cette mémoire se présente en quatre parties. Le premier chapitre traite du cas de la Royal Society, et le processus par lequel la méthode scientifique, l'imprimerie et la pratique de dissections ont dévoilé les secrets féminins aux hommes. Par conséquent les femmes ont été proclamées ignorantes de leurs corps. Dans le deuxième chapitre, on examine la conviction que le corps féminin ne peut être compris que par la main féminine. Le troisième chapitre porte sur la connaissance incarnée et l'implication de l'élite féminine et leurs bonnes oeuvres chrétiennes dans la protection de cela. Finalement dans le quatrième chapitre on examine les livres de recette et comment ces premières publications des femmes servent à illustrer l'ambivalence de l'autorité des auteurs féminins. Au même temps que celles-ci réclamaient la sphère publique, l'instrumentalisation de l'imprimerie a mené une érosion des relations de la sphère privée, telle que les oeuvres caritatifs, qui ont jusque-là servit à promouvoir l'implication des femmes dans la médecine. La période d'analyse, y compris le Moyen Âge et le début de l'Époque moderne, nous permet d'illustrer les thèmes de continuité et d'incertitude le long de l'histoire de l'expérience. Les analyses présentées au cours des quatre chapitres illustrent l'affaiblissement, la réinterprétation, le mépris et la réappropriation de l'autorité féminine par les hommes professionnels. En même temps que l'autorité féminine a subi ces attaques, son intégrité était retenue ou transférée par des forces sociales et culturelles hors de la sphère de la profession, notamment à travers les attentes religieuses et l'accès à l'imprimerie. Les conclusions présentées dans cette mémoire démontrent la coexistence incertaine entre différentes manifestations d'autorité et la puissance floue des femmes comme sources de connaissance et d'expérience.