Being deaf in a Yucatec Maya community: communication and identity negotiation

My dissertation sheds light on multilayered experiences of identity in an indigenous, Yucatec Maya community where both deaf and hearing persons use sign language. Owing to the history of Spanish colonialism in this region, and as a result of state approaches which see deafness as pathology, the peo...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: MacDougall, Jennifer Paige
Other Authors: Ronald Niezen (Supervisor)
Format: Others
Language:en
Published: McGill University 2013
Subjects:
Online Access:http://digitool.Library.McGill.CA:80/R/?func=dbin-jump-full&object_id=114162
Description
Summary:My dissertation sheds light on multilayered experiences of identity in an indigenous, Yucatec Maya community where both deaf and hearing persons use sign language. Owing to the history of Spanish colonialism in this region, and as a result of state approaches which see deafness as pathology, the peoples of Chican acquiesce to assumptions about their identity without necessarily emulating these assertions within community life. At the time I carried out fieldwork, identity assertions in Chican appeared to be reactive, therefore ephemeral, rather than based on some inherent essentialized quality. This was the case for deaf members of the community, and also for the community at large, both of whom negotiate identity labels strategically and continually in a passive form of resistance to hierarchical traditions of social labeling. I consider subjective, collective, and imposed identities in light of local and global assumptions about what it means to be Deaf, or to be Maya.Methodologically, I use ethnographic inquiry to explore the nature of communication in my field site by engaging passively with my interlocutors in their daily life activities. Allowing local people to carve out my role in the community, I became engaged in educational and recreational workshops facilitating my observance of integrated sign language use. Becoming aware of disjuncture between local perspectives and state approaches, especially toward deafness, gave rise to my founding a non-profit organization called YUCAN Make a Difference A.C. The activities of YUCAN suggest the utility of ethnography as a means to bridge local initiatives with state efforts at facilitating community wellbeing. === Ma thèse explore les diverses expériences identitaires au sein d'une communauté indigèn Maya Yucatec où les personnes sourdes aussi bien que les personnes entendantes se servent du langage des signes. De par l'histoire coloniale de la région, autrefois sous domination espagnole, ainsi qu'en raison de l'approche étatique qui médicalise la surdité, la population de Chican ne s'oppose pas aux suppositions faites quant à leur identité, sans pour autant émuler ces affirmations au sein de la vie communautaire. Lors de mon travail de terrain dans la région de Chican, les affirmations identitaires semblaient émerger en réaction à des circonstances spécifiques et étaient donc plus éphémères que fondées sur des caractérisitques essentialistes. Ceci était le cas à la fois pour les membres sourds de la communauté et l'ensemble de la communauté en général. Ces deux groupes négocient leurs dénominations identitaires de façon stratégique et continuelle, par une forme de résistance passive aux traditions hiérarchiques de l'étiquetage social. Dans ma thèse, je me penche sur les identités subjectives, collectives et imposées en les mettant en lien avec des hypothèses locales et globales erronées portant sur ce qu'il signifie véritablement d'être «Sourd» ou «Maya». Pour ce qui a trait à la méthodologie, j'ai mené une enquête ethnographique, en interagissant passivement avec mes interlocuteurs dans leurs activités quotidiennes, pour explorer la nature de la communication sur mon site de terrain. Laissant aux habitants de la communauté le soin d'y définir mon rôle, j'ai pris part à des sessions éducatives et récréatives; ceci a facilité mes observations de l'utilisation du langage des signes. Ma prise de conscience graduelle des différences entre les perspectives locales et les approches de l'état, surtout par rapport à la surdité, m'a encouragée à fonder une organisation à but non lucratif nommée YUCAN Make a Difference A.C. Les activités de YUCAN soulignent l'efficacité de la méthode ethnographique comme moyen d'établir une collaboration entre les initiatives locales et les efforts de l'état visant à promouvoir le bien-être de la communauté.