Summary: | Threats are key elements in international relations but very few studies are exclusively devoted to them. In this thesis, we present an explanation of threat perception which rests on two main factors. The first one is the level of compatibility between the current preferences of two states. The more two countries have incompatible preferences, the more they will see each other as threatening. The second factor is the historical predispositions that two states hold towards each other. Negative historical predispositions tend to exacerbate the effects of conflicting preferences whereas positive ones tend to minimize their effects. In addition, we claim that state preferences are shaped by the government's evaluation of the country's material situation and by its view of the national identity and not by the influence of domestic interest groups as some theorists claim. Concerning historical predispositions, we believe that they are influenced by the first interactions between two states following a regime change in one or both of them. Those first interactions are themselves shaped by the level of compatibility between state preferences that existed at that crucial time. We test this explanation along with rival ones derived from different International Relations theories by comparing American and British perceptions of China since 1949 and more particularly between 2006 and 2010. In the end, we are able to conclude that our explanation of threat perception is confirmed by the evidence gathered while rival ones tend to be disproved. === Les menaces sont un aspect important des relations internationales mais peu d'études leur sont entièrement dédiées. Dans ce mémoire, nous présentons une explication de la perception des menaces qui repose sur deux facteurs principaux. Le premier est le niveau de compatibilité entre les préférences actuelles de deux États. Plus les préférences de deux pays sont incompatibles, plus ils se sentiront mutuellement menacés. Les prédispositions historiques qu'un État a vis-à-vis d'un autre constituent le deuxième facteur. Des prédispositions négatives tendent à exacerber les effets des incompatibilités de préférences alors que des prédispositions positives tendent à les minimiser. De plus, nous considérons que les préférences étatiques sont façonnées par l'évaluation que fait le gouvernement de la situation matérielle du pays et par sa vision de l'identité nationale. Nous écartons donc l'explication de la formation des préférences étatiques basée sur l'influence des groupes d'intérêts avancée par certains théoriciens. En ce qui concerne les prédispositions historiques, nous croyons qu'elles sont influencées par les premières interactions entre deux États suite à un changement de régime chez au moins l'un d'entre eux. Ces premières interactions sont elles-mêmes façonnées par le niveau de compatibilité entre les préférences étatiques qui existait à ce moment crucial. Nous testons cette explication ainsi qu'un certain nombre d'explications rivales découlant de différentes théories des relations internationales en comparant les perceptions américaines et britanniques de la Chine depuis 1949 et, plus particulièrement, entre 2006 et 2010. Cela nous permet de conclure que notre explication de la perception des menaces est confirmée par les faits alors que les explications rivales semblent pour leur part infirmées.
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