The perception and production of interdental fricatives in second language acquisition

This dissertation investigates the differential substitution of interdental fricatives ([θ,ð]) by learners of English as a second language. Differential substitution (or transfer) occurs when learners whose native language does not include the "th" sounds, substitute different segments in...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Brannen, Kathleen Joan
Other Authors: Heather Goad (Internal/Supervisor)
Format: Others
Language:en
Published: McGill University 2012
Subjects:
Online Access:http://digitool.Library.McGill.CA:80/R/?func=dbin-jump-full&object_id=106279
Description
Summary:This dissertation investigates the differential substitution of interdental fricatives ([θ,ð]) by learners of English as a second language. Differential substitution (or transfer) occurs when learners whose native language does not include the "th" sounds, substitute different segments in their place, depending on the particular L1: [t,d], [s,z], or [f,v]. Throughout the past 50 years, various proposals have been forwarded to explain this phenomenon. The majority of these approaches have focussed on structural differences within the contrastive phonemic systems of various languages. This thesis examines two languages and two dialects of the same language: Japanese, Russian, European French, and Québec French. Japanese and European French are known to substitute [s,z] in place of [θ,ð], while for Québec French and Russian, [t,d] are reported. Since European and Québec French arguably have the same phonemic inventory of obstruents, this thesis explores the function of non-contrastive phonetic information in interdental substitution, in both perception and production. It is hypothesized that perception underlies production, such that those errors observed in production will be the sounds that are apt to be perceptually associated with the target. Furthermore, it is considered that non-contrastive features play a determining role in segmental transfer. In particular, the feature STRIDENT is hypothesized to be key in the choice of interdental substitute. To account for how second language learners perceptually map target sounds to their internal representations, the Auditory Distance Model is developed. This model is based upon the following hypotheses. In the initial state of acquisition, learners potentially have access to all phonetic features provided by Universal Grammar. However, availability of this universal set of features is limited by the language-specific phonetic inventory, such that the absence of features or particular combinations of features in the L1 grammar forces the L2 learner to choose from among the phonetically closest L1 sounds. The selection process is implemented via the Auditory Distance Algorithm which compares the target intake features with those encoded on L1 segments. The Algorithm evaluates whether the intake and L1 features constitute matches or mis-matches and additionally calculates their relative weight. A feature's weight can be augmented if it stands in an enhancement relation with another feature. Enhanced features are preferred, but not mandatory, in linguistic systems. Thus cross-linguistic phonetic variation and the resulting diversity in feature weight is what determines differential substitution in perception and hence in production. These hypotheses are empirically verified in five studies. The first two, the AXB-1 and AXB-2 perception tasks, were designed to tap phonetic and phonemic processing in separate conditions to demonstrate that the observed patterns of differential substitution emerge in phonetic, but not phonemic processing. The third perception experiment, Picture Identification, examines phonemic processing. The final studies analyze production. The results of one, a Word Production task, are compared with the perception findings. The other involves a Spectrographic Analysis of the L1 coronal fricative [s] to determine the degree to which the feature STRIDENT is acoustically manifested for each of the languages.The results from these studies largely support the hypotheses outlined above. To account for discrepancies between predictions and results, the role of visual information in lexical representations and the possibility of task-induced bias are discussed. === Cette dissertation explore la substitution différentielle des fricatives interdentales par les apprenants de l'anglais langue seconde. La substitution différentielle se produit quand les apprenants dont la langue maternelle (L1) ne contient pas ces sons, substituent ces phonèmes par un autre. Dépendamment de la L1, la substitution se fait avec [t,d], [s,z] ou [f,v]. Au cours des années, plusieurs propositions ont été émises pour expliquer ce phénomène. Ces hypothèses reposent principalement sur les différences structurelles des systèmes phonémiques de diverses langues. Cette thèse examine la substitution de [θ,ð] par des locuteurs de différentes langues ou dialectes, à savoir: le japonais, le russe, le français européen, et le français québécois. Le japonais et le français européen sont caractérisés par les substituts [s,z], tandis que pour le français québécois et le russe, par [t,d]. Puisque le français européen et le français québécois ont le même inventaire contrastif de segments obstruants, cette dissertation explore la contribution de l'information non-contrastive à la substitution des interdentales, de la perspective de la perception et de la production. Il est proposé que la perception sous-tend la production de telle manière que les erreurs observées dans la production correspondent aux sons substitués au niveau de la perception. De plus, il est considéré que les traits non-contrastifs jouent un rôle déterminant dans le transfert. Spécifiquement, il est proposé que le trait STRIDENT est central au choix de substituts pour les interdentales. Pour expliquer comment les apprenants des langues secondes projettent les sons cibles sur leur représentation interne dans la perception, le modèle de distance auditoire est développé. Ce modèle est basé sur les hypothèses suivantes: à la phase initiale de l'acquisition, les apprenants ont potentiellement accès à tous les traits phonétiques fournis par la grammaire universelle. Cependant, cet ensemble de traits est limité à l'inventaire phonétique de la langue spécifique. Ainsi, l'absence de traits ou de combinaisons spécifiques de traits dans la grammaire de la langue maternelle force l'apprenant à choisir parmi les sons de sa L1 ceux qui sont phonétiquement les plus proches. Ceci est accompli via un algorithme qui évalue la correspondance entre les traits cibles et ceux de la L1 ainsi que leur poids relatifs. Le poids d'un trait peut être augmenté s'il se trouve dans une relation de rehaussement avec un autre trait. Les traits rehaussés sont préférables, mais pas obligatoires, dans les systèmes linguistiques. Alors la variation phonétique et inter-linguistique de même que la diversité dans le poids des traits qui résulte, sont les facteurs qui déterminent la substitution différentielle dans la perception et de là, dans la production. Ces hypothèses sont vérifiées empiriquement dans cinq études. Les deux premières, AXB-1 et AXB-2, ont été construites pour capter le traitement phonétique et phonémique dans des conditions distinctes pour démontrer que les réflexes de la substitution différentielle émergent dans le traitement phonétique et non phonémique. La troisième, l'identification d'image, examine le traitement phonémique. Les deux dernières études analysent la production. Les résultats d'une de ces dernières, une tâche sur la production de mots, sont comparés avec les résultats des analyses de la perception. L'autre consiste en une analyse spectrographique de la fricative coronale [s] de la L1 pour déterminer à quel degré le trait STRIDENT est manifesté acoustiquement pour chacune des langues. En général, les résultats de ces études appuient les hypothèses décrites ci-haut. Pour rendre compte des quelques divergences entre les prédictions et les résultats, la discussion aborde le rôle de l'information visuelle dans les représentations lexicales et la possibilité de la distorsion induite par la tâche.