Summary: | Afin de pouvoir mieux répondre à la réalité et aux besoins de ses élèves, l'école actuelle se transforme. Pour diverses raisons, elle tente d'accrocher et de motiver ses étudiants à travers différents programmes et/ou activités. Nous assistons à la prolifération de plusieurs tentatives et alternatives aux moyens traditionnels, afin d'offrir des solutions aux problèmes et aux défis qui confrontent en ce moment les jeunes. À travers toutes ces alternatives, un nouveau phénomène semble émerger : la réalisation d'activités de plein air et d'aventure en milieu scolaire à des fins éducatives.
Ce mémoire est ainsi axé sur l'étude de la réalisation de ces activités aventureuses et de plein air en milieu scolaire afin de répondre à certains besoins et objectifs en éducation. Conséquemment, nous cherchons à savoir comment celle-ci (l'aventure) est mise en place et dans quel but.
Dans cet ordre d'idées, notre question de recherche est la suivante : lorsque des activités de plein air d'aventure sont utilisées en milieu scolaire, de quelle manière et dans quel but est-ce fait? En ce sens, il nous semble que l'étude de cas comme méthode de recherche s'impose d'elle-même puisqu'en général, celle-ci est privilégiée lorsqu'il s'agit de répondre au comment et au pourquoi des choses.
Ainsi, au printemps 2007 commençait cette étude de cas réalisée dans une école secondaire de la région du Saguenay.
Cette étude nous aura permis d'atteindre les deux objectifs de recherche suivants : décrire de quelle manière et dans quel but les activités d'aventure et de plein air sont utilisées par une ou certaines écoles secondaires dans la région du Saguenay (1), ainsi que comparer la ou les pratiques aux modèles théoriques (2).
En fin de compte, ce travail de recherche permet la description dense d'un cas utilisateur d'activités de plein air et d'aventure en milieu scolaire au secondaire, en plus de générer une comparaison de la pratique de ce cas aux modèles théoriques. Corollairement, cette comparaison a pour effet de soulever de nouvelles questions desquelles pourraient découler de nouveaux projets de recherche.
Ainsi, nous envisageons une double contribution à ce projet. Premièrement, une finalité théorique puisque la première contribution de ce projet de recherche est de servir à la constitution d'un corpus organisé de connaissances susceptibles de faciliter l'étude d'autres cas ou de la programmation d'aventure en milieu scolaire en général. En effet, cette démarche de recherche et d'analyse entraîne un renouvellement du cadre théorique initialement adopté, particulièrement en ce qui a trait aux caractéristiques d'un curriculum scolaire faisant appel à la programmation d'aventure.
Ensuite, une finalité pratique puisque nous croyons aussi que cette étude fournit à des utilisateurs actuels ou potentiels un modèle concret de ce que peut représenter l'application de la programmation d'aventure en milieu scolaire. Tout comme le cas à l'étude, il nous semble que la majorité des écoles québécoises qui offrent des programmes d'aventures en plein air le font principalement d'une manière intuitive et fondée sur l'expérience. Ainsi, comme une approche éducative par la nature et l'aventure semble tranquillement se glisser dans nos écoles, nous croyons qu'il serait bénéfique pour ces dernières de fonder leurs programmes sur des bases théoriques valables et éprouvées.
Finalement, nous croyons que ces résultats invitent à initier d'autres efforts de recherche et de développement en programmation d'aventure. Nous pensons entre autres à la formation des éducateurs par le plein air d'aventure (enseignants ou professionnels), à la mesure des effets de la programmation d'aventure en milieu scolaire, ainsi qu'au développement de programmes éducatifs par le plein air d'aventure en lien avec le Programme de formation de l'école québécoise. En effet, puisque des institutions s'intéressent à une modalité d'intervention éducative par le plein air d'aventure, celles-ci auront avantage à s'assurer de la qualité de cette intervention, mais aussi que cette dernière corresponde à notre réalité éducative québécoise.
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