Prédiction de la regénération forestière naturelle après feu dans la forêt boréale québécoise
Si dans la forêt boréale, la plupart des espèces arborescentes sont bien adaptées au feu, il demeure toujours des portions de territoire brûlé mal régénérées. Le développement d'un modèle de prédiction de régénération après une telle perturbation représenterait alors un outil efficace pour l...
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Format: | Others |
Published: |
1996
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Online Access: | http://constellation.uqac.ca/1108/1/1537609.pdf http://constellation.uqac.ca/1108/6/carte%2Dfeu1991_predictions_revisees_nature_essences_regenerees.zip http://constellation.uqac.ca/1108/7/carte%2Dfeu1991_stocking_reel_regeneration.zip |
Summary: | Si dans la forêt boréale, la plupart des espèces arborescentes sont bien adaptées au feu, il demeure toujours des portions de territoire brûlé mal régénérées. Le développement d'un modèle de prédiction de régénération après une telle perturbation représenterait alors un outil efficace pour l'identification de ces zones. Ainsi, cette étude a pour objectif de créer un modèle compatible avec les Systèmes d'Information à Référence Spatiale, qui permettrait de prédire sur une cinquantaine d'années, la nature et la densité de la régénération arborescente naturelle après feu. Dans un premier temps, des clés de prédiction théoriques de régénération ont été construites à partir de la caractérisation du couvert forestier tel qu'il était avant le passage du feu, et des connaissances bibliographiques acquises sur les mécanismes de régénération des différentes essences boréales. L'originalité de ce modèle réside dans le fait que l'information décrivant le territoire avant l'incendie provient uniquement des cartes d'inventaire forestier du ministère des Ressources naturelles du Québec. Les prédictions théoriques portent sur la nature des essences principale et secondaire régénérées, et sur la densité exprimée en pourcentage de couverture au sol des cimes des arbres. Par la suite, un inventaire de la régénération réelle réalisé 5 ans après feu a permis d'estimer la composition réelle de la régénération, ainsi que sa densité (exprimée en coefficient de distribution). Nous estimons que l'état de la régénération 5 ans après feu est représentatif de l'état de la forêt régénérée sur quelques décennies, puisqu'au terme de cette période la grande majorité de la régénération arborescente est installée, et sa période de forte mortalité est terminée (excepté pour le bouleau blanc, dont les références bibliographiques font défaut). Finalement, les prédictions théoriques ont été confrontées à l'état réel de la régénération. En ce qui concerne la nature de la régénération, les résultats sont très satisfaisants. En effet, dans le cas des strates forestières ne contenant pas de sapin baumier avant feu, la nature de l'essence principale prédite est systématiquement validée par l'inventaire de régénération : la plupart des strates étudiées étaient dans des pessières et pinèdes pures, et il apparaît que l'épinette noire et le pin gris sont respectivement l'essence principale régénérée des pessières et pinèdes pures. De plus, à quelques reprises seulement, une essence secondaire est apparue alors qu'elle n'avait pas été prédite. Il s'agit du pin gris et du bouleau blanc, deux essences dont le potentiel de régénération après feu est important. Les prédictions théoriques des strates contenant du sapin baumier avant feu se sont également avérées en partie pertinentes. En effet, l'état réel de la régénération confirme la disparition du sapin après feu, ainsi que la présence abondante de l'épinette noire et du bouleau blanc. Par contre le modèle théorique n'a pas permis de prédire correctement les proportions d'épinette noire et de bouleau blanc régénérés. Lorsque les prédictions théoriques n'étaient pas en accord avec la réalité, les différences ont été expliquées, et les prédictions corrigées. Les prédictions révisées devront bien entendu être validées ultérieurement. En ce qui concerne les prédictions théoriques portant sur la densité de la régénération, elles n'ont pas pu être validées efficacement lors de cette étude. En effet, la grille de conversion d'unités de mesure, conçue pour permettre la comparaison des densités théoriques et réelles s'est avérée trop imprécise. Une autre méthode de conversion a été proposée. En conclusion, le modèle présenté, qui se veut facile d'utilisation par les intervenants forestiers, s'avère pertinent et efficace pour réaliser des prédictions sur la nature de la régénération. Il reste ensuite à tester le succès des prédictions théoriques de densité à l'aide de la nouvelle méthode de conversion suggérée, et à étendre la portée du modèle en validant les prédictions de nouvelles strates cartographiques.
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