Summary: | Notre thèse de maîtrise se consacre à une analyse psychanalytique du roman familial, et en particulier de la relation mère-fille dans trois œuvres du XXIe siècle. Les textes, Autour de ma mère (2007) de Catherine Safonoff, Décidément je t’assassine (2010) de Corinne Hoex et Rien ne s’oppose à la nuit (2011) de Delphine de Vigan proposent tous une narration fragmentée du récit familial dans lequel la communication entre mère et fille, la maternité et le rapport au corps ont une place importante. Nous montrons comment le récit familial, qui trouve ses origines dans la mort ou dans l’avènement de la mort de la mère, est un travail de deuil qui facilite l’acceptation de la relation que la narratrice entretient avec sa mère. En outre, nous nous intéressons au lien entre la complexité de la relation mère-fille et le processus thérapeutique, c’est-à-dire l’écriture du récit familial.
Une approche psychanalytique nous permet, dans un premier chapitre, d’aborder et de définir le roman familial. À partir de cette définition, nous abordons à l’écriture en tant que travail de deuil. Nous examinons également l’importance de la forme et du contenu du récit familial et son rapport avec la relation mère-fille. Ce survol théorique nous permet de passer à l’analyse de la relation entre les deux femmes dans les récits familiaux des œuvres du corpus. Le désir de la fille d’être à la fois près et loin de sa mère est incontournable dans le discours familial ; cette complexité se manifeste dans les fragments sur la communication avec la mère, le rapport à la maternité et au corps. Ainsi, la fille, endeuillée par la disparition de la mère, trouve un certain réconfort dans l’écriture du roman familial.
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