Summary: | Despite their prevalence, the study of Canadian minority governments has been the object of few published studies. In particular, the issue of how governments that must rely on the support of one or more opposition parties in Parliament manage to remain in power (viability) and pass their legislative proposals (effectiveness) has not been thoroughly investigated. This study examines the parliamentary dynamics at play in these situations by applying a majority building framework grounded in and supported by three theoretical perspectives, namely the rational choice tradition, new institutionalism, and the role of party politics and party systems, to four minority governments that have occurred in the last 50 years or so: 1- Diefenbaker (1957-1958), 2- Pearson (1963-1965); 3- Clark (1979-1980); and, 4- Harper (2006-2008). The data on the specific circumstances that held during these minority governments has been gathered from archival records, from the recorded debates and votes in the House of Commons, from previous Canadian studies on minority government, from political autobiographies, and from third party accounts of the events at the time. The study finds that majority building is a function of primarily two interrelated variables: 1- bargaining power (interparty dynamics and intra-party cohesion) and 2- agenda control (House business, confidence tests, other institutional features). It also stresses the importance of government concessions as an effective means of achieving desired goals and outcomes. Furthermore, this study highlights the capacity and skill of individual parliamentary actors in the exercise of legislative politics generally and in manipulating institutional and party system levers specifically, as a contributing factor to their government’s duration and legislative output. This study adds to the empirical knowledge of the minority experience in Canada and provides a conceptual framework to better understand legislative politics and its impact on the success of minority governments in Canada and elsewhere. === Malgré leur fréquence, les gouvernements minoritaires au Canada n’ont pas souvent fait l’objet d’études. En particulier, peu d’attention a été portée à la question de comment un gouvernement minoritaire réussi à obtenir l’appui d’un ou de plusieurs partis d’opposition dans le but de rester au pouvoir (viabilité) et de faire passer ses propositions législatives (efficacité). Notre étude examine les dynamiques parlementaires qui se déploient dans ses situations. Plus précisément, elle cherche à les comprendre à la lumière d’un modèle de stratégies menant au consensus sur un vote parlementaire. Ce modèle est fondé sur trois perspectives théoriques, soit la tradition du choix rationnel, le nouvel institutionnalisme et le rôle de la politique partisane et du système de partis. Nous étudions quatre gouvernements minoritaires des cinquante dernières années : 1- Diefenbaker (1957-1958), 2- Pearson (1963-1965), 3- Clark (1979-1980) et Harper (2006-2008). Nous avons accumulé nos données sur ces gouvernements minoritaires à partir de documents d’archives, de la transcription des débats et des votes à la Chambre des communes, d’études canadiennes sur les gouvernements minoritaires, d’autobiographies politiques et des souvenirs de tierces parties présentes lors du déroulement des événements que nous étudions. Notre étude identifie deux variables liées à la création de majorités législatives au Parlement, soit : 1- le pouvoir de négociation (la dynamique entre les partis et la cohésion à l’intérieur des partis) et, 2- le contrôle de l’agenda parlementaire (affaires découlant de la Chambre, les motions de confiance et d’autres facteurs institutionnels). De plus, elle identifie l’importance des concessions gouvernementales dans l’atteinte de ses objectifs. Notre étude souligne l’importance de la capacité et du doigté des joueurs parlementaires particuliers dans l’exercice de la politique législative en général et dans la manipulation des composantes institutionnelles et partisanes en particulier pour garantir la longévité et l’efficacité de leur gouvernement. Notre étude contribue à ajouter à notre connaissance de l’expérience minoritaire au Canada et nous offre un modèle nous permettant de mieux comprendre la politique législative et sa contribution au succès des gouvernements minoritaires au Canada et ailleurs.
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