Sans différends, point d'harmonie : les règlements de conflit à Montréal aux XVIIe et XVIIIe siècles

Situé à la croisée de l’histoire et de la criminologie, ce travail a voulu se mettre à hauteur d’homme afin de comprendre comment les habitants de Montréal aux XVIIe et XVIIIe siècles géraient les situations conflictuelles potentiellement criminalisables auxquelles ils devaient faire face. Pour ce f...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Paul, Josianne
Language:fr
Published: 2011
Subjects:
Online Access:http://hdl.handle.net/10393/19795
id ndltd-LACETR-oai-collectionscanada.gc.ca-OOU.#10393-19795
record_format oai_dc
spelling ndltd-LACETR-oai-collectionscanada.gc.ca-OOU.#10393-197952014-06-14T03:49:21ZSans différends, point d'harmonie : les règlements de conflit à Montréal aux XVIIe et XVIIIe sièclesPaul, Josiannehistoire de la Nouvelle-FrancecriminalitéMontréal XVIIe siècleMontréal XVIIIe sièclecrimecriminologieLouk HulsmanpluridisciplinaritéMontréalHistoiresituation-problèmeHistoire du CanadaSitué à la croisée de l’histoire et de la criminologie, ce travail a voulu se mettre à hauteur d’homme afin de comprendre comment les habitants de Montréal aux XVIIe et XVIIIe siècles géraient les situations conflictuelles potentiellement criminalisables auxquelles ils devaient faire face. Pour ce faire, un cadre théorique original a été élaboré à partir de la notion de situation-problème proposée par le criminologue Louk Hulsman. Cette approche interdisciplinaire a permis de déterminer qu’en milieu colonial la notion de crime ne fut jamais clairement définie. Pour la population, l’identification d’actes criminels se faisait à partir des valeurs chrétiennes, de même que par les interdits identifiés par l’État. Le concept de crime et sa gestion étaient des construits sociaux qui s’adaptaient aux besoins des colons et de l’administration royale. De ce fait, deux types de situation-problème existaient. D’une part, il y avait celles opposant les habitants entre eux, qu’il est possible de nommer situations-problèmes d’origine privée, et d’autre part, il y avait celles confrontant l’État à la désobéissance de ces sujets, lesquelles peuvent être qualifiées de situations-problèmes d’origine étatique. Les situations-problèmes d’origine privée naissaient dans la vie quotidienne et tournaient autour des valeurs sociales fondamentales qu’étaient l’honneur, la famille, le travail, la subsistance et la propriété. Pour résoudre leurs querelles, les colons avaient recours à divers modes de règlement de conflit, tel que la conciliation, la compensation ou les sanctions pénales. Pour leur part, les situations-problèmes d’origine étatique se produisaient lorsque les colons ne respectaient pas les limites imposées par l’État, lequel utilisait exclusivement le mode pénal pour les sanctionner. Il ressort de cette étude qu’en Nouvelle-France la justice n’était pas un phénomène purement institutionnel et que les colons faisaient la distinction entre le sentiment de justice et les services que pouvaient leur offrir les institutions judicaires présentes sur le territoire de la juridiction royale de Montréal. À partir des différents modes de résolution de conflit disponibles, les habitants, de même que l’administration royale, cherchaient d’abord et avant tout à atteindre la satisfaction durable des parties impliquées afin de maintenir l’harmonie sociale.2011-02-24T15:56:15Z2011-02-24T15:56:15Z20112011-02-24thesishttp://hdl.handle.net/10393/19795fr
collection NDLTD
language fr
sources NDLTD
topic histoire de la Nouvelle-France
criminalité
Montréal XVIIe siècle
Montréal XVIIIe siècle
crime
criminologie
Louk Hulsman
pluridisciplinarité
Montréal
Histoire
situation-problème
Histoire du Canada
spellingShingle histoire de la Nouvelle-France
criminalité
Montréal XVIIe siècle
Montréal XVIIIe siècle
crime
criminologie
Louk Hulsman
pluridisciplinarité
Montréal
Histoire
situation-problème
Histoire du Canada
Paul, Josianne
Sans différends, point d'harmonie : les règlements de conflit à Montréal aux XVIIe et XVIIIe siècles
description Situé à la croisée de l’histoire et de la criminologie, ce travail a voulu se mettre à hauteur d’homme afin de comprendre comment les habitants de Montréal aux XVIIe et XVIIIe siècles géraient les situations conflictuelles potentiellement criminalisables auxquelles ils devaient faire face. Pour ce faire, un cadre théorique original a été élaboré à partir de la notion de situation-problème proposée par le criminologue Louk Hulsman. Cette approche interdisciplinaire a permis de déterminer qu’en milieu colonial la notion de crime ne fut jamais clairement définie. Pour la population, l’identification d’actes criminels se faisait à partir des valeurs chrétiennes, de même que par les interdits identifiés par l’État. Le concept de crime et sa gestion étaient des construits sociaux qui s’adaptaient aux besoins des colons et de l’administration royale. De ce fait, deux types de situation-problème existaient. D’une part, il y avait celles opposant les habitants entre eux, qu’il est possible de nommer situations-problèmes d’origine privée, et d’autre part, il y avait celles confrontant l’État à la désobéissance de ces sujets, lesquelles peuvent être qualifiées de situations-problèmes d’origine étatique. Les situations-problèmes d’origine privée naissaient dans la vie quotidienne et tournaient autour des valeurs sociales fondamentales qu’étaient l’honneur, la famille, le travail, la subsistance et la propriété. Pour résoudre leurs querelles, les colons avaient recours à divers modes de règlement de conflit, tel que la conciliation, la compensation ou les sanctions pénales. Pour leur part, les situations-problèmes d’origine étatique se produisaient lorsque les colons ne respectaient pas les limites imposées par l’État, lequel utilisait exclusivement le mode pénal pour les sanctionner. Il ressort de cette étude qu’en Nouvelle-France la justice n’était pas un phénomène purement institutionnel et que les colons faisaient la distinction entre le sentiment de justice et les services que pouvaient leur offrir les institutions judicaires présentes sur le territoire de la juridiction royale de Montréal. À partir des différents modes de résolution de conflit disponibles, les habitants, de même que l’administration royale, cherchaient d’abord et avant tout à atteindre la satisfaction durable des parties impliquées afin de maintenir l’harmonie sociale.
author Paul, Josianne
author_facet Paul, Josianne
author_sort Paul, Josianne
title Sans différends, point d'harmonie : les règlements de conflit à Montréal aux XVIIe et XVIIIe siècles
title_short Sans différends, point d'harmonie : les règlements de conflit à Montréal aux XVIIe et XVIIIe siècles
title_full Sans différends, point d'harmonie : les règlements de conflit à Montréal aux XVIIe et XVIIIe siècles
title_fullStr Sans différends, point d'harmonie : les règlements de conflit à Montréal aux XVIIe et XVIIIe siècles
title_full_unstemmed Sans différends, point d'harmonie : les règlements de conflit à Montréal aux XVIIe et XVIIIe siècles
title_sort sans différends, point d'harmonie : les règlements de conflit à montréal aux xviie et xviiie siècles
publishDate 2011
url http://hdl.handle.net/10393/19795
work_keys_str_mv AT pauljosianne sansdifferendspointdharmonielesreglementsdeconflitamontrealauxxviieetxviiiesiecles
_version_ 1716669223069024256