Summary: | Cette thèse de création regroupe, dans la première partie, trente poèmes en prose sous le titre L’instant d’un ennui. Ils contiennent tous des références intertextuelles aux contes de Jacob et Wilhelm Grimm mais rompent avec la tradition du conte de fées. Ancrés dans le contexte contemporain, ils sont exempts de morale et ne sont écrits qu’à la première et à la deuxième personne dans le but de renforcer l’implication du lecteur. De plus, ils ne contiennent pas d’éléments merveilleux et se terminent de façon énigmatique afin de contourner l’aspect enfantin des contes des frères Grimm où tout doit être in fine compréhensible.
Si la poésie en prose est le genre retenu, c’est principalement pour garder un style textuel propre au conte tout en faisant le lien avec l’aspect poétique qui se fait jour chez les frères Grimm. Plusieurs citations, témoignant du style poétique de ces auteurs, ont été intégrées à la création. Elles sont mises en italiques, pour en accentuer la visibilité. De plus, le passage des contes aux poèmes permet de « reconfigurer » les histoires que ces contes contiennent afin de les adapter au contexte social contemporain.
Un premier volet théorique, intitulé Un parcours intertextuel, propose un survol des notions de l’intertextualité au fil du temps en réfléchissant notamment sur la place qu’y occupe la poésie, une question qui a suscité de nombreuses controverses. Puis l’analyse se penche sur deux types de transtextualité ayant aidé à la rédaction des poèmes et proposés par Gérard Genette dans Palimpsestes, l’intertextualité et l’hypertextualité.
Ensuite, sous le titre Un parcours raconté, le second volet théorique examine le conte comme genre littéraire et se concentre sur l’œuvre des frères Grimm. Les questions relatives au processus d’initiation dans les contes sont évoquées afin de bien comprendre l’entreprise de ces auteurs qui constituent la base de cette recherche.
Finalement, Un parcours réflexif offre une analyse de trois contes, La Belle au bois dormant, Jeannot et Margot et Oustroupistache, à la lumière des questions étudiées dans la partie théorique sur le processus d’initiation et l’intertextualité. Cette analyse se fait respectivement en lien avec les trois poèmes créés à partir de ces contes : Un dernier mot, Comme une Aero et Le tisserand du soir.
En somme, cette thèse offre une perspective à la fois créative et théorique sur le conte, à la lumière de l’intertextualité et des théories de l’initiation.
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