Regards sociologiques sur la traduction philosophique (Mexique, 1940-1970)

Depuis une perspective sociologique, la présente recherche est centrée sur le rôle des traducteurs de la philosophie vers l’espagnol, au Mexique, entre 1940 et 1970. Elle se fonde sur les développements sociologiques en traductologie, développements qui visent à mettre en relief l’intervention des t...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Castro-Ramirez, Nayelli-Maria
Language:fr
Published: 2012
Subjects:
Online Access:http://hdl.handle.net/10393/22645
Description
Summary:Depuis une perspective sociologique, la présente recherche est centrée sur le rôle des traducteurs de la philosophie vers l’espagnol, au Mexique, entre 1940 et 1970. Elle se fonde sur les développements sociologiques en traductologie, développements qui visent à mettre en relief l’intervention des traducteurs dans la construction des identités nationales, des répertoires bibliographiques et des traditions intellectuelles. Elle puise également à la sociologie culturelle, emprunte ses outils, et prête une attention particulière à l’intervention paratextuelle des agents faisant partie du réseau intellectuel mexicain dans la période à l’étude. La recherche offre une perspective macroscopique et une perspective microscopique du phénomène étudié. Depuis la perspective macroscopique, il est possible de construire le réseau intellectuel mexicain et de donner à voir la place que les traducteurs y occupent. En effet, ce « grand angle » ou vue d’ensemble permet de constater que la grande majorité des philosophes actifs pendant la période ont exercé la traduction de différentes manières, les deux facteurs déterminants étant représentés par la position où ils se situaient ou le courant de pensée qui définissait leur identité intellectuelle à l’intérieur du réseau. Depuis la perspective microscopique et à l’aide de données extraites d’un catalogue des traductions de philosophie publiées dans cette période, est construit un corpus d’interventions paratextuelles permettant d’analyser les stratégies discursives par lesquelles ces philosophes se servent de la traduction pour se constituer en tant qu’énonciateurs autorisés de la parole philosophique, mais également pour justifier l’importation des ouvrages considérés comme nécessaires pour intégrer la philosophie en espagnol au panorama intellectuel international.