Summary: | Hélisenne de Crenne, Marie de Gournay et Madeleine de Scudéry : trois voix de femmes qui, en prenant la plume, ont transgressé les règles établies par des sociétés patriarcales, pour qui l’idéal féminin doit être gouverné par la modestie, la pudeur et la discrétion. Notre thèse examine l’instrumentalisation du genre romanesque qui est effectué par ces auteures pour faire entendre un discours revendicateur, réclamant un accès à l’éducation et à la culture, ainsi que le droit au bonheur et à l’amour dans les questions d’ordre matrimonial. En étudiant Les angoysses douloureuses qui procèdent d’amours, le Promenoir de Monsieur de Montaigne et Mathilde, cette thèse fait état de la continuité et de l’écho d’un discours propre à une posture féminine, porteur à la fois de la doxa défavorable aux dames et de propositions visant à faire advenir le « féminin », qui prend en compte l’aspiration au bonheur.
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