L'acquisition des modifieurs nominaux : le cas de l'adjectif du français

Acquérir l'adjectif épithète pose deux problèmes majeurs en français. D'abord, l'adjectif dénote une propriété à propos d'un nom, les enfants doivent donc pouvoir concevoir un objet comme un tout et comme un ensemble de propriétés pour manier un SN avec épithète. Ensu...

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Main Author: Fox, Gwendoline
Language:FRE
Published: Université de la Sorbonne nouvelle - Paris III 2012
Subjects:
Online Access:http://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00941088
http://tel.archives-ouvertes.fr/docs/00/94/10/88/PDF/gfox-these.pdf
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collection NDLTD
language FRE
sources NDLTD
topic [SCCO:LING] Cognitive science/Linguistics
[SCCO:LING] Sciences cognitives/Linguistique
Acquisition du Langage
Syntaxe
Adjectif
Input
Constructions
Fréquence
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[SCCO:LING] Sciences cognitives/Linguistique
Acquisition du Langage
Syntaxe
Adjectif
Input
Constructions
Fréquence
Fox, Gwendoline
L'acquisition des modifieurs nominaux : le cas de l'adjectif du français
description Acquérir l'adjectif épithète pose deux problèmes majeurs en français. D'abord, l'adjectif dénote une propriété à propos d'un nom, les enfants doivent donc pouvoir concevoir un objet comme un tout et comme un ensemble de propriétés pour manier un SN avec épithète. Ensuite, l'alternance est un trait définitoire de l'adjectif du français, mais son placement n'est pas aléatoire et les contraintes en jeu sont multiples et d'ordre tendanciel. De plus, bien que les locuteurs connaissent cette possibilité, ils optent plutôt pour un placement fixe en usage. Ces faits nous ont amenée à nous demander si l'input permet à l'enfant de se construire la notion d'adjectif épithète sans avoir recours à des connaissances langagières innées. Pour y répondre, nous proposons une étude comparant les usages de trois enfants à ceux de leur famille à deux temps de leur acquisition (T1 : 3 ;8, T2 : 4 ;6). Nous étudions quatre aspects de l'usage de l'épithète (lexique, placement, combinaison avec d'autres modifieurs ou un dépendant adjectival) et nous confrontons l'adjectif aux autres modifieurs nominaux. Ces phénomènes montrent tous la même évolution. À T1, les enfants emploient la construction la plus fréquente des adultes, avec un fort degré de spécificité lexicale. À T2, d'autres constructions émergent selon leur ordre de fréquence chez les adultes. Le lexique de la construction de T1 s'est en outre élargi dans le champ de la classe sémantique des usages de T1. Les enfants montrent ainsi une sensibilité aux informations quantitatives et une abstraction graduelle des structures par analogie sémantique, qui plaident pour une construction progressive de la notion d'adjectif épithète à partir de l'input.
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