Essais sur la rationalité, les effets et l'efficacité des aides publiques à la R&D privée

La littérature économique défend l'existence d'aides publiques à la R&D privée du fait des nombreuses externalités et distorsions qui conduiraient les firmes à sous-investir en R&D. La multiplication de ces aides à différents échelons territoriaux et l'apparition d'élémen...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Montmartin, Benjamin
Language:FRE
Published: Université Jean Monnet - Saint-Etienne 2012
Subjects:
Online Access:http://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00935645
http://tel.archives-ouvertes.fr/docs/00/93/56/45/PDF/2012_-_MONTMARTIN.pdf
Description
Summary:La littérature économique défend l'existence d'aides publiques à la R&D privée du fait des nombreuses externalités et distorsions qui conduiraient les firmes à sous-investir en R&D. La multiplication de ces aides à différents échelons territoriaux et l'apparition d'éléments plus contrastés concernant leur justification soulignent un besoin accru d'analyse de ces politiques et de leurs conséquences territoriales. L'objet de cette thèse est d'apporter de nouveaux éléments concernant la rationalité, les effets et l'efficacité des aides financières à la R&D privée.Le premier chapitre propose une discussion de la rationalité des aides financières à la R&D à partir de la littérature sur la croissance endogène et ses raffinements incluant une dimension géographique. Le décalage entre les approchesthéoriques et les approches empiriques concernant les origines et l'ampleur du sous-investissement des firmes en R&D fait plutôt ressortir l'hypothèse d'un sous-investissement limité et spécifique.Les chapitres 2 et 3 fournissent des analyses théoriques des effets dynamiques et spatiaux d'une politique centralisée de subvention à la R&D. Les résultats montrent que cette politique renforce la croissance économique, réduit les inégalitésterritoriales et améliore le bien-être global. Les bienfaits de ce type de politique sont non seulement dépendants de l'hypothèse retenue concernant les rendements de la R&D mais surtout des options retenues concernant le financement et l'allocation géographique des subventions. Le chapitre 4 fournit une analyse empirique de la capacité des aides financièresà la R&D à stimuler l'investissement privé en R&D, à partir d'un panel de pays de l'OCDE. Les résultats indiquent une sensibilité plus forte des investissements privés en R&D aux aides indirectes (incitations fiscales) qu'aux aides directes (subventions) et suggèrent l'existence d'effets de substitution entre ces deux types d'aides.