Dynamique démographique de la population active occupée en France

Cette thèse se propose d'analyser les phénomènes concourrant à la dynamique de la population active occupée. Après avoir dressé un large tableau rétrospectif de l'évolution des taux d'emploi au fil des périodes et des générations, elle se fonde sur les enquêtes Emploi plus récentes (1...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Inan, Ceren
Language:fra
Published: Université Montesquieu - Bordeaux IV 2009
Subjects:
Online Access:http://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00814734
http://tel.archives-ouvertes.fr/docs/00/81/47/34/PDF/CEREN_INAN_1_PhD_These_2009.pdf
Description
Summary:Cette thèse se propose d'analyser les phénomènes concourrant à la dynamique de la population active occupée. Après avoir dressé un large tableau rétrospectif de l'évolution des taux d'emploi au fil des périodes et des générations, elle se fonde sur les enquêtes Emploi plus récentes (1968 - 2007) et sur l'enquête " Etude de l'histoire familiale " de 1999 pour approfondir la décomposition des facteurs démographiques déterminant les tendances de l'emploi. L'évolution du temps de travail hebdomadaire, celle des calendriers d'entrées et de sorties de la vie professionnelle et le mouvement des interruptions temporaires de l'occupation professionnelle sont ainsi introduits dans l'analyse. La prise en compte de ces éléments de désagrégation conduit à remarquer une plus grande concentration de l'occupation professionnelle dans la vie des individus, de 1968 jusqu'au milieu des année 1990, sous l'influence d'un retard de l'entrée dans le premier emploi et de sorties définitives de la vie active occupée plus précoces, double tendance qui s'estompe depuis le milieu des année 1990. A cela s'ajoute, depuis le début des années 1970, la hausse des taux d'emploi des femmes d'âges intermédiaires, sous la conjonction de trois facteurs : la baisse de la proportion des femmes n'ayant jamais travaillé, la baisse des sorties définitives de l'occupation professionnelle avant 50 ans, et la réduction du poids des interruptions passagères de la vie professionnelle. L'ensemble de ces évolutions correspond à un très fort renouvellement démographique de l'emploi, avec des taux bruts d'entrée et de sortie qui dépassent largement les 10% mais qui, vu les tendances précédemment évoquées, n'engendrent qu'une croissance modérée de la population active occupée, inférieure à celle de la population en âge de travailler.