Régulation immunitaire de la toxoplasmose oculaire : vers de nouvelles perspectives thérapeutiques

Introduction. La toxoplasmose oculaire (TO) est la première cause d'uvéite postérieure. L'évolution de cette pathologie dépend d'une balance entre la régulation de la réponse immunitaire et la limitation de la prolifération parasitaire.Méthodes. Le but de nos travaux est de déterminer...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Sauer, Arnaud
Language:fra
Published: Université de Strasbourg 2012
Subjects:
Online Access:http://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00700490
http://tel.archives-ouvertes.fr/docs/00/70/04/90/PDF/Sauer_Arnaud_2012_ED414.pdf
Description
Summary:Introduction. La toxoplasmose oculaire (TO) est la première cause d'uvéite postérieure. L'évolution de cette pathologie dépend d'une balance entre la régulation de la réponse immunitaire et la limitation de la prolifération parasitaire.Méthodes. Le but de nos travaux est de déterminer le spectre des cytokines dans l'humeur aqueuse de patients une To ou une autre inflammation intraoculaire (uvéite d'étiologies virales ou secondaires à des maladies inflammatoires systémiques et endophtalmie bactérienne). Pour mieux appréhender les mécanismes immunitaires mis en jeu lors d'une TO, des dosages de transcrits par RT-PCR et de protéines inflammatoires par immunoessaimultiplexe sont réalisés à partir de modèles murins de TO. Enfin, l'effet de l'injection intraoculaire d'anticorps (AC) anti-IL-17A sur l'inflammation intraoculaire et la prolifération parasitaire est étudié.Résultats. Les spectres de cytokines observés dans l'humeur aqueuse diffèrent nettement en fonction de la cause de l'inflammation. Plus particulièrement, IL-17A semble jouer un rôle primordial dans la pathogénicité de la TO humaine et murine. Chez la souris infectée, l'inflammation intraoculaire et le nombre de parasites intraoculaires sont diminués parl'administration d'AC anti-IL-17A. Les niveaux d'ARNm de T-bet et Foxp3, ainsi que la concentration en IFN-γ (marqueurs de l'immunité cellulaire de type Th1 et Treg), sont augmentés après l'injection d'AC anti-IL-17A.Discussion. Les AC anti-IL-17A modèrent la réponse inflammatoire intraoculaire et limitent la prolifération parasitaire en antagonisant les cellules Th17, probablement via l'induction des cellules Th1 et Treg, secrétant IL-10 et IL-27. Ces résultats préliminaires suggèrent une nouvelle approche thérapeutique in vivo lors d'une toxoplasmose oculaire.