Les États-Unis au lycée (1905-2004). Généalogie de la géographie des États-Unis en classe de terminale en France.
Ce travail retrace la généalogie du discours géographique de terminale sur les États-Unis au XXe siècle. Il analyse à la fois les transferts entre la géographie universitaire et celle de l'enseignement du secondaire, mais aussi l'influence du contexte non scientifique et des représentation...
Main Author: | |
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Language: | fra |
Published: |
Université Panthéon-Sorbonne - Paris I
2011
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Online Access: | http://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00691557 http://tel.archives-ouvertes.fr/docs/00/69/15/57/PDF/theI_se_Wastable.pdf |
Summary: | Ce travail retrace la généalogie du discours géographique de terminale sur les États-Unis au XXe siècle. Il analyse à la fois les transferts entre la géographie universitaire et celle de l'enseignement du secondaire, mais aussi l'influence du contexte non scientifique et des représentations sociales sur la constitution du discours géographique scolaire formel. Implicitement, les États-Unis apparaissent dans la géographie scolaire comme une image en négatif de la France et de l'Europe, un concurrent quelquefois dangereux qu'il conviendrait de surpasser ou de contrer. Cette image permet d'affirmer l'importance de la France et de l'Europe dans l'esprit des élèves. La première partie pose les bases épistémologiques et méthodologiques et traite de la place des États-Unis dans la géographie scolaire. Elle analyse les liens entre les géographes universitaires et les États-Unis en tant qu'objet d'étude, en tant que puissance mondiale et que patrie d'écoles géographiques, ce qui permet d'établir le contexte scientifique de l'élaboration du discours scolaire. La seconde partie étudie les lieux et les habitants des États-Unis tels qu'ils sont représentés par la géographie scolaire. Elle aborde la façon dont, à propos de la régionalisation des États-Unis, le discours scolaire s'affranchit progressivement de la géographie universitaire. Elle montre que la géographie scolaire définit des figures-types dans lesquelles sont condensées les caractéristiques prêtées à la ville ou à la population américaine, or ces caractéristiques sont avant tout construites en fonction d'une interprétation ethnocentrique ou comparatiste de la réalité américaine. La troisième partie traite du modèle américain dans le discours scolaire à travers l'analyse de la puissance des États-Unis. Alors que jusque dans les années 1970 le système productif des États-Unis est présenté comme un modèle à suivre pour la France, le modèle américain sera de plus en plus controversé à partir du moment où ses failles sont perceptibles et où la puissance des États-Unis devient soft power à étendue mondiale. |
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