La figure du pigiste comme forme de mobilisation de la main-d'œuvre : le cas de la presse écrite française

Lorsque les organes de presse veulent se procurer un article, ils recourent principalement à deux types de journalistes professionnels : les titulaires, salariés en contrat à durée indéterminée, mais également aux pigistes, rémunérés à l'article, multipliant les collaborations. Ils sont qualifi...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Aubert, Clémence
Language:FRE
Published: Université Panthéon-Sorbonne - Paris I 2010
Subjects:
Online Access:http://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00553141
http://tel.archives-ouvertes.fr/docs/00/55/31/41/PDF/thA_se_VF_aprA_s_soutenance_2010.pdf
Description
Summary:Lorsque les organes de presse veulent se procurer un article, ils recourent principalement à deux types de journalistes professionnels : les titulaires, salariés en contrat à durée indéterminée, mais également aux pigistes, rémunérés à l'article, multipliant les collaborations. Ils sont qualifiés d'occasionnels, de réguliers, voire même de permanents en fonction de leurs volumes de rémunération, de leur nombre d'employeurs et de la fréquence de leurs collaborations. Les pigistes ne sont pas des travailleurs indépendants, car depuis la loi Cressard de 1974, ils bénéficient d'une présomption de salariat. Le systeme à la pige constitue alors une forme de mobilisation de la main-d'œuvre flexible, entre salariat et indépendance. Au côté d'autres formes atypiques d'emploi, l'usage de la pige et le recours aux pigistes se trouvent à la fois expliqués par l'organisation du secteur et par la gestion de la main-d'œuvre. L'examen du systeme à la pige questionne plus généralement les frontières du salariat et les protections sociales qui y sont associées.