Le commerce équitable : un outil de développement ?
Le Commerce Équitable (CE) est défini par les principaux acteurs qui s'en réclament comme un partenariat commercial dont l'objectif est de parvenir à une plus grande équité dans le commerce mondial. Il contribue au développement durable et à la lutte contre la pauvreté en offrant de meille...
Main Author: | |
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Language: | FRE |
Published: |
Université d'Auvergne - Clermont-Ferrand I
2010
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Subjects: | |
Online Access: | http://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00538805 http://tel.archives-ouvertes.fr/docs/00/53/88/05/PDF/These_Gaelle_Balineau.pdf |
Summary: | Le Commerce Équitable (CE) est défini par les principaux acteurs qui s'en réclament comme un partenariat commercial dont l'objectif est de parvenir à une plus grande équité dans le commerce mondial. Il contribue au développement durable et à la lutte contre la pauvreté en offrant de meilleures conditions commerciales aux producteurs des pays en développement (prix d'achat couvrant les coûts de production, accès au crédit, engagement { long terme), ainsi qu'une assistance technique à leurs organisations. Dans ce contexte, plusieurs gouvernements considèrent le CE comme un instrument au service du développement. Le CE peut-il réellement être un outil de développement ? L'objectif de cette thèse est d'apporter quelques éléments de réponse à cette question. Le chapitre 1 décrit en détail l'histoire, les principes et le fonctionnement du CE contemporain. Le chapitre 2 évalue l'impact du projet de coton équitable au Mali. Il est basé sur une enquête de terrain réalisée par l'auteur et montre que le CE a d'autant plus de bénéfices qu'il est intégré dans les stratégies locales de développement. Le chapitre 3 analyse la consommation de produits équitables { partir d'une base de données recensant les achats quotidiens de 12 000 ménages français. L'estimation d'un système de demande de type Working-Leser montre que les biens équitables sont des biens de luxe, dont la consommation dépend très clairement de la perception que les consommateurs ont du CE. Le chapitre 4 fait une nouvelle proposition quant à la nature des biens équitables : s'ils peuvent effectivement être considérés comme des biens de confiance, comme c'est systématiquement le cas dans la littérature ({ une exception près), c'est surtout leur caractère « indéterminé » au sens de Lupton (2005) qui nous semble déterminant pour l'avenir du CE. En effet, tant que le CE ne précisera pas davantage ses objectifs, ses moyens et ses résultats, il est soumis à un risque de disparition. |
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