Vers la réduction de la violence à l'école. CONTRIBUTION À L'ÉTUDE DE QUELQUES CONCEPTS POUR UNE ANTHROPOLOGIE RELATIONNELLE DE LA PERSONNE EN PHILOSOPHIE DE L'ÉDUCATION.
Dans une société de violence concurrentielle et d'exclusion sur le plan interpersonnel et anthropologique, l'école n'est pas épargnée. Il est souhaitable de reconstruire un humanisme qui repose sur une conception juste du sujet et de son émergence dans la relation. Comment dépasser ou...
Main Author: | |
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Language: | FRE |
Published: |
Université de la Sorbonne nouvelle - Paris III
1996
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Online Access: | http://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00201180 http://tel.archives-ouvertes.fr/docs/00/20/11/80/PDF/these.pdf |
Summary: | Dans une société de violence concurrentielle et d'exclusion sur le plan interpersonnel et anthropologique, l'école n'est pas épargnée. Il est souhaitable de reconstruire un humanisme qui repose sur une conception juste du sujet et de son émergence dans la relation. Comment dépasser ou réduire la violence dans l'école pour favoriser l'émergence de l'homme par l'éducation ? Cette recherche a pour objet de construire une anthropologie relationnelle éducative, dans ses concepts de base et ses démarches. Celle-ci devient possible en articulant les principales hypothèses de l'anthropologie paradoxale de Girard et de l'anthropologie personnaliste de Jacques, à condition de les mettre en perspective dans une dimension généalogique et conventionnaliste, et surtout de les spécifier sur l'éducation.<br />On peut conduire alors un examen radical de la violence en éducation selon ses trois fins principales : 1) un véritable accès de chacun aux principaux référents culturels ; 2) la construction par chacun d'un savoir vraiment approprié ; 3) l'émergence d'un sujet autonome responsable et intégré. Le paramètre déterminant chaque fois est celui de l'intégration ou de l'exclusion du tiers dans la configuration structurelle et génétique d'un sujet susceptible de favoriser la réduction de la violence dans l'éducation. <br />Par la critique de quelques modèles de subjectivation dans la relation est dégagée une différence décisive entre d'une part, une conception triadique de la personne (initiée par Francis Jacques) et, d'autre part, des conceptions du sujet qui continuent à exclure de façon plus ou moins détournée le tiers personnel (Lacan, Benveniste, etc.) et une conception de la personne qui reste dyadique et binaire (Nédoncelle,). <br />Certaines contributions en logique, en philosophie, en droit, et surtout en théologie, enrichissent la notion de tiers. Elles aident à construire un modèle d'analyse de la tiercéité en éducation selon ses dysfonctionnements comme sa canonicité. Cela permet désormais de discerner des praxis textuelles éducatives personnifiantes. Une bibliographie est proposée selon un classement disciplinaire et thématique de 430 titres (pour la plupart postérieurs à 1950) : ouvrages et articles cités ou simplement consultés.<br /><br />Thèmes et objectifs majeurs : <br />Lier la violence et la non violence à l'école à la question de la production de savoirs et à celle de l'émergence d'un sujet intégré. Caractériser la relation éducative comme une relation mimétique triadique et réciproque : ses aléas peuvent provoquer échec scolaire et exclusion, son fonctionnement canonique permet l'émergence de la personne. Étudier structurellement et génétiquement la personne (comme sujet de l'éducation) qui émerge dans la pratique interlocutive grâce à l'intégration du tiers exclu. Examiner quelques avatars de la figure du tiers exclu dans l'école (le sujet handicapé, illettré, stigmatisé, etc.). Étudier certains dysfonctionnements éducatifs qui contribuent à l'exclusion et à l'échec scolaire. Envisager des pratiques éducatives alternatives qui permettent l'émergence relationnelle de la persone. Au plan de la méthode définir l'anthropologie relationnelle éducative comme paradoxale, personnaliste, génétique et conventionnaliste. <br />Thèmes et objectifs secondaires :<br />Critiquer les définitions du sujet ou de la personne qui ne considèrent pas la nécessité de l'intégration du tiers personnel. Définir des conditions de non violence pour les discours sur l'éducation comme pour leur dialogue. Étudier quelques figures du tiers comme médiateur dans la relation éducative (entre le sujet et le savoir, entre les antagonistes, dans le processus intersubjectif d'émergence de la personne). Reconnaître la contribution de disciplines diverses comme la logique, la grammaire, le droit, la théologie, etc. dans la genèse des notions de tiers et de personne. Percevoir l'héritage de la pensée biblique et de la théologie avec leur souci d'une issue radicale hors de la violence et de la reconstruction d'un véritable humanisme. |
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