Asymétries, ajustements conjoncturels et persistance d'hétérogénéités au sein de l'Union Economique et Monétaire
En dépit d'une intégration économique et financière très avancée, une forte hétérogénéité des performances macroéconomiques caractérise toujours l'Union Economique et Monétaire (UEM). Dans cette thèse, on propose plusieurs explications permettant de comprendre cette situation. A partir des...
Main Author: | |
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Language: | FRE |
Published: |
Université Rennes 1
2007
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Subjects: | |
Online Access: | http://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00186826 http://tel.archives-ouvertes.fr/docs/00/18/68/26/PDF/these_aeyquem.pdf http://tel.archives-ouvertes.fr/docs/00/18/68/26/ANNEX/soutenance.pdf |
Summary: | En dépit d'une intégration économique et financière très avancée, une forte hétérogénéité des performances macroéconomiques caractérise toujours l'Union Economique et Monétaire (UEM). Dans cette thèse, on propose plusieurs explications permettant de comprendre cette situation. A partir des outils théoriques et empiriques de la nouvelle macroéconomie internationale, on cherche à évaluer le coût de ces hétérogénéités, à en comprendre les causes et l'on s'interroge sur la capacité des politiques conjoncturelles à les réduire. Afin de mener ce projet, la thèse s'appuie sur des modèles qui prennent en compte diverses sources de diffusion asymétrique des chocs. Dans le premier chapitre, on s'intéresse au rôle des imperfections sur les marchés des biens et services et sur les marchés financiers. Elles sont prises en compte en supposant l'existence de biais en faveur des biens nationaux dans les structures de consommation et de production et en supposant que les marchés financiers sont incomplets. On montre (i) que les gains liés à une réduction des asymétries sont très importants et équivalents à une augmentation de 60% de la consommation permanente au sein de l'UEM et (ii) qu'une meilleure intégration commerciale est susceptible d'accroître les asymétries de diffusion dans certains cas. Dans le second chapitre, on s'interroge sur la capacité des politiques budgétaires nationales à réduire les asymétries de diffusion. D'un point de vue théorique, on montre qu'elles le pourraient. D'un point de vue empirique, les contraintes institutionnelles dont elles font l'objet au sein de l'UEM ne leur permettent pas de jouer ce rôle. Une réforme du Pacte de Stabilité et de Croissance serait, à ce titre, susceptible de générer des gains de bien-être. Enfin, le dernier chapitre s'intéresse à la diffusion asymétrique de chocs symétriques dans un modèle à trois pays, dont deux forment une union monétaire. Les asymétries de diffusion proviennent d'asymétries dans les degrés de rigidités nominales ou dans le degré d'ouverture au commerce extrazone. Comme dans le premier chapitre, la conclusion théorique selon laquelle une meilleure intégration commerciale et/ou une meilleure intégration des processus productifs suffisent à réduire les asymétries de diffusion des chocs est invalidée dans plusieurs cas. |
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