La main juste des manageurs : les stratégies visibles et invisibles de justice corrective des manageurs et leurs antécédents

La recherche traditionnelle en justice organisationnelle a montré l'impact que les sentiments de justice et d'injustice ont sur un grand nombre d'attitudes et de comportements des salariés. La présente thèse a étudié les formes et les antécédents des comportements de justice correctiv...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Nadisic, Thierry
Language:FRE
Published: 2008
Subjects:
Online Access:http://pastel.archives-ouvertes.fr/pastel-00005090
http://pastel.archives-ouvertes.fr/docs/00/50/11/82/PDF/NADISIC_THESE_ANGLAIS.pdf
Description
Summary:La recherche traditionnelle en justice organisationnelle a montré l'impact que les sentiments de justice et d'injustice ont sur un grand nombre d'attitudes et de comportements des salariés. La présente thèse a étudié les formes et les antécédents des comportements de justice corrective des manageurs de quatre façons complémentaires. Dans le premier chapitre ont été explorés les antécédents de la tendance des manageurs à ne pas se comporter de façon interactionnellement juste pour corriger des procédures formelles injustes et des allocations de récompenses injustes - un phénomène connu sous le nom de « effet Churchill ». Une expérience (n=118) a montré que plus les manageurs ont trouvé la situation injuste, moins ils ont eu tendance à la corriger en utilisant la justice informationnelle. De plus moins les manageurs étaient assertifs, moins ils ont été enclins à corriger l'injustice en utilisant la justice interpersonnelle. Par ailleurs l'identification des manageurs à l'organisation était négativement reliée à leurs comportements d'injustice interpersonnelle et informationnelle et modérait la relation entre leurs sentiments de justice procédurale et leurs comportements de justice informationnelle. Les résultats ont aussi montré que les manageurs pouvaient utiliser d'autres stratégies de justice corrective en plus de la justice interpersonnelle et informationnelle. Dans le second chapitre, d'autres stratégies de justice corrective ont été identifiées. Une étude exploratoire (n=35) a été menée qui a révélé une stratégie de correction de l'injustice au travail ayant fait l'objet de peu de recherches : le manageur réalisant des allocations complémentaires de bénéfices appartenant à l'entreprise, pour des utilisations autres que formellement prévues, pour rétablir la justice « sous le manteau ». Cette stratégie a été nommée la stratégie des remèdes invisibles et il a été fait référence à son utilisation par les manageurs sous le terme de stratégie Robin des Bois. Cette seconde étude a comparé les formes et les antécédents de cette stratégie à ceux des autres stratégies managériales de justice corrective. Dans le troisième chapitre la littérature de la justice organisationnelle et celle de la sociologie du vol organisationnel ont été reliées de façon à développer un modèle conceptuel de la stratégie Robin des Bois. Des propositions de recherche ont été faites concernant les formes que les remèdes invisibles pouvaient prendre au travail et les conditions qui rendaient plus probable leur utilisation par les manageurs. Dans le quatrième et dernier chapitre, certains aspects du modèle proposé ont reçu une confirmation empirique préliminaire, en l'occurrence l'importance de l'injustice distributive, de l'injustice interpersonnelle et de l'identité morale des manageurs comme prédicteurs de l'allocation de remèdes invisibles par les manageurs. De façon spécifique, une étude par scénario (n=187) a montré qu'une triple interaction entre justice distributive, justice interpersonnelle et identité morale prédisait la stratégie Robin des Bois