Génotypage foetal RHD sur plasma maternel: mise au point et applications cliniques

Une méthode de réaction de polymérisation en chaîne en temps réel (t-PCR), permettant de déterminer dès 12 semaines d'aménorrhée (SA) le statut RhD dun foetus à partir d'ADN libre dans le plasma maternel, a été mise au point dans notre laboratoire. Cette technique est appliquée en routine...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Minon, Jean-Marc
Other Authors: Schaaps, Jean-Pierre
Format: Others
Published: Universite de Liege 2008
Subjects:
Online Access:http://bictel.ulg.ac.be/ETD-db/collection/available/ULgetd-11102008-190642/
id ndltd-BICfB-oai-ETDULg-ULgetd-11102008-190642
record_format oai_dc
collection NDLTD
format Others
sources NDLTD
topic alloimmunisation anti-D/alloimmunization anti-D
plasma maternel/maternal plasma
Genotypage RHD foetal/fetal RHD genotype
immunoprophylaxie anti-D/anti-D prophylaxis
Anemie hemolytique du nouveau-ne et du foetus/haemolytic disease of the fetus and newborn
pratique clinique/routine clinical use
spellingShingle alloimmunisation anti-D/alloimmunization anti-D
plasma maternel/maternal plasma
Genotypage RHD foetal/fetal RHD genotype
immunoprophylaxie anti-D/anti-D prophylaxis
Anemie hemolytique du nouveau-ne et du foetus/haemolytic disease of the fetus and newborn
pratique clinique/routine clinical use
Minon, Jean-Marc
Génotypage foetal RHD sur plasma maternel: mise au point et applications cliniques
description Une méthode de réaction de polymérisation en chaîne en temps réel (t-PCR), permettant de déterminer dès 12 semaines d'aménorrhée (SA) le statut RhD dun foetus à partir d'ADN libre dans le plasma maternel, a été mise au point dans notre laboratoire. Cette technique est appliquée en routine clinique depuis novembre 2002 aux patientes RhD négatif dans le cadre de leur suivi immuno-hématologique. Ce développement ainsi quune première évaluation portant sur 218 grossesses et 223 nouveau-nés ont été rapportés dans un travail original publié dans le J Gynecol Obstet Biol Reprod en 2005 (Minon et al. 2005). La qualité de la prédiction du statut RhD ftal a permis d'envisager l'extension du génotypage à toute patiente RhD négatif. En parallèle, différentes PCR conventionnelles ont été développées pour rechercher les gènes RHD silencieux. Lexistence de variants non fonctionnels du gène RHD - principalement trouvés dans les populations africaine et asiatique - a conduit à amplifier des segments spécifiques du gène RHD fonctionnel (séquences des exons 4 et 5) en plus dune séquence de lexon 10, afin déviter les faux positifs. Toutefois, un résultat faux positif inhabituel, lié en fait à la présence d'un greffon rénal chez l'une de nos patientes, a fait l'objet d'une publication dans Transfusion en 2006 (Minon et al. 2006). La place du génotypage foetal RHD a été réfléchie dans un contexte plus général de prise en charge et de prévention de l'alloimmunisation foeto-maternelle anti-D. Cette réflexion a permis de définir de nouvelles stratégies qui ont été décrites dans la Revue Médicale de Liège en 2006 (Minon et al. 2006). Une synthèse de notre activité tant régionale que nationale entre 2002 et 2006 a été récemment publiée dans Transfusion en 2008 (Minon et al. 2008). Elle reprend l'étude de 563 patientes et de leurs 581 nouveau-nés. Notre expérience dans les grossesses gémellaires y est rapportée. Les pièges (faux positifs et négatifs) de la technique sont abordés et des moyens de prévention pour les éviter sont proposés. Elle a été loccasion dune discussion assez exhaustive sur le génotypage RHD foetal à partir du sang maternel. La faible expression de l'antigène D chez certaines mamans pose un double problème: le premier est lié à la présence d'un gène RHD maternel "intact" qui invalide la recherche du gène RHD foetal dans le plasma. Le second est lié à la confusion induite dans lesprit de l'obstétricien par la présence d'un gène RHD maternel « normal » mais associé à une expression faible de l'antigène D, la patiente étant par ailleurs connue sérologiquement D négative. Sur ce sujet déjà épineux viennent se greffer les particularités des variants D partiels. Une nouvelle stratégie a été définie afin d'orienter l'obstétricien dans le suivi immuno-hématologique et la prophylaxie par anti-D des patientes présentant un D variant (D faible et/ou D partiel). Cette nouvelle approche concerne aussi la politique transfusionnelle à adopter en matière de sang D phéno-compatible. Cette discussion fait partie intégrante de notre sujet et reprendra notre expérience reposant maintenant sur plus de 700 déterminations de RHD ftal réalisées depuis 2007. L'extension du génotypage RHD à toutes les patientes RhD négatif encourage nos équipes à réaliser de manière systématique une prévention par immunoglobulines anti-D à 28 semaines daménorrhée (SA) chez les patientes Rh D négatif dont le foetus est RHD positif. L'introduction de cette prophylaxie modifie le suivi immuno-hématologique obstétrical traditionnel et fait l'objet d'une publication sous presse dans Acta Clinica Belgica (Minon et al. 2008). En corollaire de notre travail, nous avons démontré la fiabilité de la prédiction du sexe foetal par la recherche du gène SRY utilisé comme contrôle interne de la présence de DNA foetal dans le plasma maternel lorsque le foetus est de sexe masculin.
author2 Schaaps, Jean-Pierre
author_facet Schaaps, Jean-Pierre
Minon, Jean-Marc
author Minon, Jean-Marc
author_sort Minon, Jean-Marc
title Génotypage foetal RHD sur plasma maternel: mise au point et applications cliniques
title_short Génotypage foetal RHD sur plasma maternel: mise au point et applications cliniques
title_full Génotypage foetal RHD sur plasma maternel: mise au point et applications cliniques
title_fullStr Génotypage foetal RHD sur plasma maternel: mise au point et applications cliniques
title_full_unstemmed Génotypage foetal RHD sur plasma maternel: mise au point et applications cliniques
title_sort génotypage foetal rhd sur plasma maternel: mise au point et applications cliniques
publisher Universite de Liege
publishDate 2008
url http://bictel.ulg.ac.be/ETD-db/collection/available/ULgetd-11102008-190642/
work_keys_str_mv AT minonjeanmarc genotypagefoetalrhdsurplasmamaternelmiseaupointetapplicationscliniques
_version_ 1716394143927762944
spelling ndltd-BICfB-oai-ETDULg-ULgetd-11102008-1906422013-01-07T15:43:38Z Génotypage foetal RHD sur plasma maternel: mise au point et applications cliniques Minon, Jean-Marc alloimmunisation anti-D/alloimmunization anti-D plasma maternel/maternal plasma Genotypage RHD foetal/fetal RHD genotype immunoprophylaxie anti-D/anti-D prophylaxis Anemie hemolytique du nouveau-ne et du foetus/haemolytic disease of the fetus and newborn pratique clinique/routine clinical use Une méthode de réaction de polymérisation en chaîne en temps réel (t-PCR), permettant de déterminer dès 12 semaines d'aménorrhée (SA) le statut RhD dun foetus à partir d'ADN libre dans le plasma maternel, a été mise au point dans notre laboratoire. Cette technique est appliquée en routine clinique depuis novembre 2002 aux patientes RhD négatif dans le cadre de leur suivi immuno-hématologique. Ce développement ainsi quune première évaluation portant sur 218 grossesses et 223 nouveau-nés ont été rapportés dans un travail original publié dans le J Gynecol Obstet Biol Reprod en 2005 (Minon et al. 2005). La qualité de la prédiction du statut RhD ftal a permis d'envisager l'extension du génotypage à toute patiente RhD négatif. En parallèle, différentes PCR conventionnelles ont été développées pour rechercher les gènes RHD silencieux. Lexistence de variants non fonctionnels du gène RHD - principalement trouvés dans les populations africaine et asiatique - a conduit à amplifier des segments spécifiques du gène RHD fonctionnel (séquences des exons 4 et 5) en plus dune séquence de lexon 10, afin déviter les faux positifs. Toutefois, un résultat faux positif inhabituel, lié en fait à la présence d'un greffon rénal chez l'une de nos patientes, a fait l'objet d'une publication dans Transfusion en 2006 (Minon et al. 2006). La place du génotypage foetal RHD a été réfléchie dans un contexte plus général de prise en charge et de prévention de l'alloimmunisation foeto-maternelle anti-D. Cette réflexion a permis de définir de nouvelles stratégies qui ont été décrites dans la Revue Médicale de Liège en 2006 (Minon et al. 2006). Une synthèse de notre activité tant régionale que nationale entre 2002 et 2006 a été récemment publiée dans Transfusion en 2008 (Minon et al. 2008). Elle reprend l'étude de 563 patientes et de leurs 581 nouveau-nés. Notre expérience dans les grossesses gémellaires y est rapportée. Les pièges (faux positifs et négatifs) de la technique sont abordés et des moyens de prévention pour les éviter sont proposés. Elle a été loccasion dune discussion assez exhaustive sur le génotypage RHD foetal à partir du sang maternel. La faible expression de l'antigène D chez certaines mamans pose un double problème: le premier est lié à la présence d'un gène RHD maternel "intact" qui invalide la recherche du gène RHD foetal dans le plasma. Le second est lié à la confusion induite dans lesprit de l'obstétricien par la présence d'un gène RHD maternel « normal » mais associé à une expression faible de l'antigène D, la patiente étant par ailleurs connue sérologiquement D négative. Sur ce sujet déjà épineux viennent se greffer les particularités des variants D partiels. Une nouvelle stratégie a été définie afin d'orienter l'obstétricien dans le suivi immuno-hématologique et la prophylaxie par anti-D des patientes présentant un D variant (D faible et/ou D partiel). Cette nouvelle approche concerne aussi la politique transfusionnelle à adopter en matière de sang D phéno-compatible. Cette discussion fait partie intégrante de notre sujet et reprendra notre expérience reposant maintenant sur plus de 700 déterminations de RHD ftal réalisées depuis 2007. L'extension du génotypage RHD à toutes les patientes RhD négatif encourage nos équipes à réaliser de manière systématique une prévention par immunoglobulines anti-D à 28 semaines daménorrhée (SA) chez les patientes Rh D négatif dont le foetus est RHD positif. L'introduction de cette prophylaxie modifie le suivi immuno-hématologique obstétrical traditionnel et fait l'objet d'une publication sous presse dans Acta Clinica Belgica (Minon et al. 2008). En corollaire de notre travail, nous avons démontré la fiabilité de la prédiction du sexe foetal par la recherche du gène SRY utilisé comme contrôle interne de la présence de DNA foetal dans le plasma maternel lorsque le foetus est de sexe masculin. Schaaps, Jean-Pierre Gothot, André Milliez, Jacques Gérard, Christiane Deneys, Véronique Bours, Vincent Foidart, Jean-Michel Universite de Liege 2008-11-17 text application/pdf http://bictel.ulg.ac.be/ETD-db/collection/available/ULgetd-11102008-190642/ http://bictel.ulg.ac.be/ETD-db/collection/available/ULgetd-11102008-190642/ restricted Je certifie avoir complété et signé le contrat BICTEL/e remis par le gestionnaire facultaire.