Répétition et incarnation dans l’énonciation
Pourquoi répéter ? Répéter, c’est ne pas dire autrement, et ce faisant rendre les signes strictement non substituables. Le maintien des signifiants redonne aux signes leur « corps ». Les mots privés de corps sont interchangeables, les signes redevenus entiers voient au contraire se décupler leur pot...
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EDP Sciences
2020-01-01
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doaj-feb09c35fb814f39b77de224ae73bc132021-04-02T16:20:26ZengEDP SciencesSHS Web of Conferences2261-24242020-01-01780103110.1051/shsconf/20207801031shsconf_cmlf2020_01031Répétition et incarnation dans l’énonciationPrak-Derrington EmmanuellePourquoi répéter ? Répéter, c’est ne pas dire autrement, et ce faisant rendre les signes strictement non substituables. Le maintien des signifiants redonne aux signes leur « corps ». Les mots privés de corps sont interchangeables, les signes redevenus entiers voient au contraire se décupler leur potentialités sémantiques et pragmatiques et peuvent assumer d’autres fonctions que celle de représentation. Fonctions expressive, poétique et métalinguistique, bien sûr, mais aussi ludique, humoristique, rituelle, performative… Nous posons que la répétition met au jour l’existence de deux modes de signifier pour le signe biface : d’une part la signification ou mode du signifié (les signes y sont substituables et sont donnés et reçus comme arbitraires), d’autre part la signifiance ou mode du signifiant (les signes y sont non-substituables et sont donnés et reçus comme motivés). Nous illustrons notre thèse de la signifiance incarnée de la répétition au moyen de la figure de la réduplication, que nous définissons comme geste verbo-vocal, à mi-chemin entre parole et geste. Nous montrons ensuite comment la triplication (répétition égale ou supérieure à trois) peut faire glisser la parole vers le chant et assumer une function incantatoire.https://www.shs-conferences.org/articles/shsconf/pdf/2020/06/shsconf_cmlf2020_01031.pdf |
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Pourquoi répéter ? Répéter, c’est ne pas dire autrement, et ce faisant rendre les signes strictement non substituables. Le maintien des signifiants redonne aux signes leur « corps ». Les mots privés de corps sont interchangeables, les signes redevenus entiers voient au contraire se décupler leur potentialités sémantiques et pragmatiques et peuvent assumer d’autres fonctions que celle de représentation. Fonctions expressive, poétique et métalinguistique, bien sûr, mais aussi ludique, humoristique, rituelle, performative… Nous posons que la répétition met au jour l’existence de deux modes de signifier pour le signe biface : d’une part la signification ou mode du signifié (les signes y sont substituables et sont donnés et reçus comme arbitraires), d’autre part la signifiance ou mode du signifiant (les signes y sont non-substituables et sont donnés et reçus comme motivés). Nous illustrons notre thèse de la signifiance incarnée de la répétition au moyen de la figure de la réduplication, que nous définissons comme geste verbo-vocal, à mi-chemin entre parole et geste. Nous montrons ensuite comment la triplication (répétition égale ou supérieure à trois) peut faire glisser la parole vers le chant et assumer une function incantatoire. |
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