Summary: | L’indicateur du m² urbanisé par seconde est utilisé depuis longtemps pour dénoncer la destruction du paysage suisse par les constructions. Cet indicateur est hautement criticable. Il laisse penser que c’est un m² de surfaces bâties qui se construit à chaque seconde alors que sa base de calcul recouvre aussi bien des surfaces bâties que des surfaces non bâties, à commencer par les jardins qui entourent les maison individuelles. Le véritable problème qu’est le mitage du paysage par des constructions isolées, qui fait partie du processus plus général d’artificialisation, n’est pas saisi par cet indicateur. Plus fondamentalement, il perpétue une image négative de la ville en Suisse comme dévoreuse des campagnes, alors que l’urbanisation est dans la plupart des cas la condition même de subsistance de paysages non bâtis.
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