Summary: | Jean Barbin voit le jour sur la page YouTube de l’auteur François Bon « un soir où ça n’allait pas très bien » et prend forme dans le creuset du noir et l’échine de la nuit, dans le secret d’un appartement vide. Ce monstre parle dans la nuit, depuis la nuit : peut-être est-il aussi à écouter dans la nuit, de nuit à nuit, d’un « ça ne va pas très bien » à « moi non plus », d’un noir à un autre invisible. Jean Barbin s’auto-décrit comme un monstre de l’absence : « Finalement j’ai préféré une absence à moi-même ». Pourtant, et alors même que ce monstre semble assommé d’immobilité, cerné de disparition, il n’a de cesse de commencer, comme autant de débuts avortés de récits, un phœnix narratif, une fiction reptilienne dont la queue repousserait toujours. Son absence à lui-même, son invisibilité devient son mode de visibilité, d’apparition, et d’être. Être aquatique, baignant dans son jus de noir, être amphibien d’avant les bras et les jambes, le monstre Jean Barbin s’extirpe de la solitude, du silence et du noir pour créer un lien, quasiment ombilical, avec l’auditeur. De nuit à nuit, sans plus les parois du jour, écouter comment ça parle, au très soir
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