Le double sens de la communauté morale : la considérabilité morale et l’agentivité morale des autres animaux

Distinguant deux sens de « communauté morale », cet article soutient que certains animaux appartiennent à la communauté morale dans les deux sens : (1) ils sont des patients moraux dignes de considération morale directe et équivalente, mais également (2) des agents moraux au sens où ils sont capable...

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Bibliographic Details
Main Author: Christiane Bailey
Format: Article
Language:English
Published: Université de Montréal 2014-09-01
Series:Les Ateliers de l’Ethique
Subjects:
Online Access:http://id.erudit.org/iderudit/1029059ar/
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spelling doaj-f47157de63dc42feb3efe4fc4f2f12d92020-11-24T22:43:17ZengUniversité de MontréalLes Ateliers de l’Ethique1718-99771718-99772014-09-01933167http://dx.doi.org/10.7202/1029059arLe double sens de la communauté morale : la considérabilité morale et l’agentivité morale des autres animauxChristiane Bailey0Université de MontréalDistinguant deux sens de « communauté morale », cet article soutient que certains animaux appartiennent à la communauté morale dans les deux sens : (1) ils sont des patients moraux dignes de considération morale directe et équivalente, mais également (2) des agents moraux au sens où ils sont capables de reconnaître, d’assumer et d’adresser aux autres des exigences minimales de bonne conduite et de savoir-vivre. Au moyen de la notion d’« attitudes réactives » développée par Peter F. Strawson, je soutiens que les animaux sociaux qui sont à la fois objets et sujets d’attitudes réactives forment des communautés morales au second sens, dans la mesure où ils se traitent mutuellement comme des individus ayant des obligations et tenus à des exigences de bonne volonté minimale dans leurs interactions interpersonnelles. Distinguant l’agentivité morale du raisonnement moral, je soutiens que la capacité de raisonner abstraitement sur les principes et les conséquences de nos actions nous imposent plus de responsabilités que n’en ont d’autres animaux, mais que cela ne fait pas nécessairement de nous des agents moraux plus compétents que d’autres animaux sociaux. Je termine en donnant un aperçu de quelques implications de ce changement de perspective en éthique animale.http://id.erudit.org/iderudit/1029059ar/animal ethics
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