La transparente opacité du masque ironique. Bronzino à l’épreuve de l’ironie figurative

Quatre portraits peints par Bronzino entre 1530 et 1555 sont ici analysés afin de dégager quelques caractéristiques de l’ironie picturale. Souvent classées par les historiens dans les registres soit comique, soit sérieux, ces peintures n’ont jamais été appréhendées dans leur polyphonie ironique. Or,...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Pauline Martin
Format: Article
Language:fra
Published: Centre d´Histoire et Théorie des Arts 2005-09-01
Series:Images Re-Vues
Online Access:http://journals.openedition.org/imagesrevues/320
Description
Summary:Quatre portraits peints par Bronzino entre 1530 et 1555 sont ici analysés afin de dégager quelques caractéristiques de l’ironie picturale. Souvent classées par les historiens dans les registres soit comique, soit sérieux, ces peintures n’ont jamais été appréhendées dans leur polyphonie ironique. Or, des grotesques qui ornent chacun des portraits, se dégagent, par leur personnalisation adaptée à chaque modèle, plusieurs sens opposés et néanmoins conjointement présents. En s’appuyant sur certains acquis linguistiques, tout en préservant les spécificités visuelles de l’image, cet article tente, dans un premier temps, de décrire le mécanisme de l’ironie picturale. Il s’intéresse dans un deuxième temps aux conditions sociales, historiques et biographiques qui ont permis la production de telles œuvres dans la Florence renaissante.
ISSN:1778-3801