Haïdra (Tunisie), ville d’Afrique proconsulaire à la fin de l’Antiquité
Depuis 1993, donc près de vingt ans, une mission archéologique franco-tunisienne explore méthodiquement le site d’Ammaedara, Haïdra aujourd’hui, à la frontière tuniso-algérienne. Il s’agit avant tout d’étudier la ville de l’Antiquité tardive, ses transformations à l’époque byzantine et son passage a...
Main Authors: | , |
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Format: | Article |
Language: | fra |
Published: |
Editions de la Maison des Sciences de l'Homme
2011-09-01
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Series: | Les Nouvelles de l’Archéologie |
Online Access: | http://journals.openedition.org/nda/1428 |
Summary: | Depuis 1993, donc près de vingt ans, une mission archéologique franco-tunisienne explore méthodiquement le site d’Ammaedara, Haïdra aujourd’hui, à la frontière tuniso-algérienne. Il s’agit avant tout d’étudier la ville de l’Antiquité tardive, ses transformations à l’époque byzantine et son passage au Moyen Âge. Si la ville n’est pas très vaste – elle occupe 70 ha environ – elle est importante en raison de son emplacement stratégique, à l’extrémité de la Dorsale, au cœur du pays des Musulames et à un carrefour de routes : celle qui, venant de Carthage, se dirigeait vers Théveste puis Lambèse, traversant d’est en ouest la Proconsulaire, et surtout celle qui se dirigeait au sud vers Capsa/Gafsa, puis vers Hadrumète/Sousse. C’est d’ailleurs cette position clé qui lui avait valu d’être choisie dès l’époque augustéenne, au moment de la guerre contre Tacfarinas, comme quartier général de la IIIe légion Auguste. C’est là que la légion établit son premier camp permanent, avant de le déplacer plus vers l’ouest à l’époque flavienne, d’abord à Tébessa peut-être, puis à Lambèse. C’est à ce moment-là que la ville devint colonie. |
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ISSN: | 0242-7702 2425-1941 |