Le bonheur n’est pas l’essentiel ?

Si nos recherches ethnologiques portent en creux la marque du bonheur et du plaisir, à notre connaissance, ces notions ont rarement sinon jamais été exploitées systématiquement. Des émotions positives que l’on nous narre, en des termes souvent valorisants, aux formes du plaisir que les corps, expres...

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Bibliographic Details
Main Authors: Salome Berthon, Yan Bour, Sabine Chatelain, Marie-Noëlle Ottavi, Olivier Wathelet
Format: Article
Language:deu
Published: Conserveries Mémorielles 2007-01-01
Series:Conserveries Mémorielles : Revue Transdisciplinaire de Jeunes Chercheurs
Online Access:http://journals.openedition.org/cm/156
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spelling doaj-ed3b45f25db342e8bcb35fe633aa60662020-11-24T21:07:30ZdeuConserveries MémoriellesConserveries Mémorielles : Revue Transdisciplinaire de Jeunes Chercheurs1718-55562007-01-012Le bonheur n’est pas l’essentiel ?Salome BerthonYan BourSabine ChatelainMarie-Noëlle OttaviOlivier WatheletSi nos recherches ethnologiques portent en creux la marque du bonheur et du plaisir, à notre connaissance, ces notions ont rarement sinon jamais été exploitées systématiquement. Des émotions positives que l’on nous narre, en des termes souvent valorisants, aux formes du plaisir que les corps, expressifs ou silencieux, traduisent, c’est au croisement de nos terrains respectifs, pointant différents indicateurs, que nous avons tenté de définir ces notions. Visant à dépasser l’anecdotique et le liminaire au moyen d’une méthodologie « prospective », cette écriture commune fait place libre à une réflexion sur le bonheur et les plaisirs en anthropologie. Distinguant l’immédiateté du plaisir, de l’aspect différé, construit, négocié du bonheur, nous tâchons de voir en quoi, selon les situations et les relations, ils relèvent tantôt du « choisi », tantôt du « subi ». Nous portons ensuite un regard réflexif sur la position du chercheur, dont la subjectivité et les affects n’ont de cesse de mettre son ethnographie et son objectivité à l’épreuve. Si son autorité le conduit à dénier cette part émotionnelle, il devra pourtant s’engager, donner de sa personne pour gagner la confiance de ses interlocuteurs, ouvrir au discours et dévoiler quelques traces, faire surgir le non-dit des émotions, observer tant l’intime que le collectif et, in fine, comprendre ce qui du bonheur fait sens. Amorçant notre conclusion, nous nous interrogeons sur les causes et les effets de ces émotions positives, croisant pratiques et représentations, paroles et silences, automatisme et évidence, naturalité et construction, stabilité et mouvement, etc.http://journals.openedition.org/cm/156
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