Il y a toujours un chameau qui tombe. Les multiples fonctions des clivées en il y a

Dans cet article, je me propose d’étudier les fonctions des clivées en il y a (‘Il y a le chat qui miaule’) en contraste avec leurs équivalents canoniques à l’ordre des mots Sujet Verbe (‘Le chat miaule’). Contrairement à ce que laissent penser certaines études antérieures, je montrerai que ces cliv...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Karssenberg Lena
Format: Article
Language:English
Published: EDP Sciences 2018-01-01
Series:SHS Web of Conferences
Online Access:https://doi.org/10.1051/shsconf/20184601012
Description
Summary:Dans cet article, je me propose d’étudier les fonctions des clivées en il y a (‘Il y a le chat qui miaule’) en contraste avec leurs équivalents canoniques à l’ordre des mots Sujet Verbe (‘Le chat miaule’). Contrairement à ce que laissent penser certaines études antérieures, je montrerai que ces clivées ne sont pas uniquement motivées par la focalisation / le marquage de la structure informationnelle. Je présenterai des exemples de corpus de clivées en il y a qui ont des fonctions diverses telles que l’expression de la négation emphatique et le renforcement de la cohérence textuelle, que leurs équivalents canoniques n’ont pas. Autrement dit, quand le locuteur utilise une clivée en il y a plutôt que son équivalent à l’ordre des mots Sujet Verbe, ce choix ne s’explique pas uniquement par la fonction de la focalisation. Ainsi, cette analyse s’inscrit dans une tendance plus générale : des unités linguistiques qui étaient auparavant considérées comme de simples marqueurs de focus s’avèrent de plus en plus souvent multifonctionnelles.
ISSN:2261-2424